Ce projet vise de meilleurs droits à la santé sexuelle et reproductive pour les jeunes compris entre 10 et 24 ans affectés par le VIH. Le ministère de la Santé publique procédait ce lundi, 12 août à son lancement officiel au Royal Palace Hôtel.
1.287 cas de grossesses non désirées dans les écoles secondaires et 707 cas au primaire, tel est le bilan de 2010 à 2011, déclare Dr Sabine Ntakarutimana, ministre de la Santé. Elle cite un rapport du ministère de l’Enseignement primaire et secondaire. En outre, Dr Ntakarutimana indique que 38% de victimes des violences sexuelles sont des enfants de moins de 15 ans.
Une situation qui, selon la ministre de la santé est très alarmante et présente des conséquences physique, psychologique et social : « Elles sont des portes d’entrée aux infections sexuellement transmissibles, le VIH Sida, des grossesses et naissances non désirées, les avortements clandestins, les fistules obstétricales, l’appauvrissement, la etc. »
Grâce au soutien du gouvernement néerlandais qui a bien accepté de financer ce projet et différents partenaires techniques, Dr Ntakarutimana réaffirme la détermination du gouvernement : « La prévention et la prise en charge de ces violences font partie intégrante de nos priorités. Et d’exhorter les responsables administratif, sanitaire, scolaire, policière, etc. à œuvrer pour que ce projet qui va durer trois ans soit bénéfique à ceux dont il est destiné.
« La santé vaut plus que la richesse »
Avec un accent impeccable du Kirundi, l’ambassadeur des Pays Bas au Burundi fait savoir que son gouvernement est sensible aux problèmes de santé parce qu’ « Amagara n’amazi aseseka ntibayore » ou « La santé c’est comme de l’eau, une fois perdue, elle est irrécupérable.»
Il précise que ce financement à ce programme s’inscrit dans les priorités du CSLP II, le Plan National de Développement Sanitaire, le Plan Stratégique de Santé de la Reproduction et le Plan Stratégique National de lutte contre le SIDA.
Ce programme, insiste-t-il, aura recours à une combinaison d’approches éprouvées pour s’attaquer aux barrières et aux facteurs entravant la santé sexuelle. L’ambassadeur conseille d’éviter des messages contradictoires : « Tous peuvent contribuer avec sa propre manière, sans accuser des autres de faire le mal. »
Signalons que le projet Link up sera mis en œuvre par l’Alliance Burundaise contre le Sida ABS. Marc Ndayiragije, représentant légal promet de contribuer à bâtir une société sans discrimination aucune aux services de prévention, de traitement et de soins de santé.
Nous voudrions savoir plus ce que veut dire « droits et sante sexuelle et reproductivite »!!!