Le 3 décembre de chaque année, le Burundi célèbre la journée internationale de l’industrialisation. L’Association des industriels du Burundi (AIB) révèle que le secteur va très mal.
«Les problèmes qui minent l’industrie sont les mêmes dans tous les pays qui ont les mêmes moyens que le nôtre », indique Olivier Suguru, président de l’AIB dans un atelier de réflexion organisé ce mardi 3 décembre par ladite association en collaboration avec le ministère du Commerce et de l’Industrie. Il précise que l’industrie du Burundi souffre de l’insuffisance de l’énergie, du manque des devises et celui des infrastructures fiables et développées. lLe manque du personnel qualifié, l d’un cadre juridique approprié, le piratage et la contrefaçon, ont été aussi évoqué.
Face à ces différents défis, Jean -Marie Niyokindi, ministre du Commerce et de l’Industrie tranquillise. Des efforts sont déployés par le gouvernement pour y faire face.: « Il y a des barrages et des microcentrales hydroélectriques st en cours de construction. On ne peut pas s’industrialiser sans l’énergie».
Le ministre Niyokindi ajoute qu’il y a des routes qui sont en cours de construction. Pour arriver à une industrialisation inclusive et durable au Burundi, le ministre Niyokindi recommande une participation des femmes dans ce secteur.
Quant au manque d’un cadre juridique, Olivier Suguru demande au gouvernement de faire voter des lois sur la contrefaçon et le piratage. Il recommande aussi la création d’un cadre permanent de consultation entre le ministère de l’Industrie et l’Association des industriels.
Le président de l’AIB estime qu’il est important de mettre en application la politique nationale d’industrialisation afin d’arriver à un développement industriel capable de créer de l’emploi. Cette politique date de 2014.
M. Suguru fait savoir aussi que le secteur industriel représente 17% du PIB (Produit intérieur brut) et emploie 2% de la population burundaise.