L’incitation à la violence provoque des conflits à grande échelle et porte préjudice à la cohésion sociale. Ignace Niyonzima, expert en résolution pacifique des conflits et coordinateur du collectif pour la promotion des associations des jeunes, appelle au compromis.
Que doit-on comprendre par message ou discours incitant à la violence ?
C’est un langage qui propage, encourage ou promeut la discrimination et la violence. Les membres ou leaders d’un groupe donné appellent à faire du mal ou à commettre des crimes contre les membres d’autres groupes ou catégories. Il est généralement utilisé par des personnes ayant un statut social et jouissant d’une certaine influence sur la société. Ils prennent comme prétexte la race, l’ethnie, l’âge, le sexe, la politique ou la religion. C’est un discours qui se fonde sur la théorie ou hypothèse injustifiée qu’il y a un groupe de personnes supérieur aux autres groupes. C’est fondé également sur l’existence d’une crainte de perdre leurs intérêts.
Pourquoi les gens font-ils recours à de tels messages ?
Primo, il peut s’agir d’une tentative de résolution unilatérale d’un conflit. C’est notamment un conflit qui n’a pas été résolu ou partiellement résolu. Un conflit latent, encore en gestation.
Secundo, ces gens qui propagent ce genre de discours visent des intérêts économiques ou électoralistes non avoués. C’est une manière d’arriver à leurs intérêts à tout prix.
Quid des conséquences?
Les conséquences sont désastreuses. L’incitation à la violence provoque des divisions entre frères de la nation, des conflits à grande échelle et des guerres. Elle débouche naturellement sur des violences de masse.
Sur le plan international, le terrorisme est un exemple éloquent. Un groupe de personnes radicalisées appelle ouvertement au meurtre d’individus ciblés. C’est toute une région qui est embrasée avec des conséquences désastreuses sur le plan humain et matériel.
Que faire pour prévenir l’irréparable ?
Il faut que les gens soient sensibilisés afin de comprendre que la violence ne résout jamais les problèmes. Un problème résolu par la violence revient au galop. Il faut que les conflits qui surviennent soient résolus pacifiquement par un compromis. Cela nous permettra de bâtir une société juste.