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«L’incident de Minago a été causé par le ministre de l’Intérieur», accuse l’ADC. Qui demande sa destitution

05/05/2013 Commentaires fermés sur «L’incident de Minago a été causé par le ministre de l’Intérieur», accuse l’ADC. Qui demande sa destitution

Trois jours après [l’incident de Minago->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4062], l’ADC-Ikibiri rejette toute responsabilité sur le ministre de l’Intérieur tenu " responsable de toutes les pertes occasionnées par la paralysie de la circulation à Minago ce 4 novembre ". C’était lors d’un point de presse animée à Bujumbura, ce mercredi 7 novembre 2012.

<doc5915|right>Léonce Ngendakumana, président de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri) indique qu’il a été surpris d’entendre le ministre de l’Intérieur déclarer aux ondes des radios, que l’ADC sera responsable de tout ce qui s’est passé à Minago.

« Pourquoi le ministre de l’Intérieur, lorsqu’il a eu des informations que l’ADC-Ikibiri se rendra à Rumonge, soi-disant pour perturber la sécurité ne nous a pas approché pour discuter de la question au lieu de paralyser les activités sur ce tronçon ? A-t-il pensé aux conséquences de cette décision ?», se demande-t-il.

M. Ngendakumana souligne que tous les partis politiques membres de la coalition Ikibiri sont agréés et sont reconnus par la loi. « La constitution de la République du Burundi et la loi sur les partis politiques nous autorisent à créer des coalitions. Nous avons créé l’ADC-Ikibiri en nous conformant à tous ces textes », martèle-t-il.

En ce qui concerne l’accusation selon laquelle l’ADC-Ikibiri est illégale, Léonce Ngendakumana précise que quand des partis politiques se mettent ensemble pour créer une coalition, ils font une déclaration qu’ils adressent au ministre de l’Intérieur. « Et nous l’avons fait. Nous sommes même allés plus loin en allant chez lui pour lui expliquer le contenu de notre déclaration et nos directives pour continuer à participer dans la vie politique du pays. Après la rencontre, il nous avait donné l’impression d’avoir compris », explique-t-il.

Cette coalition se dit très surprise d’entendre le ministre Edouard Nduwimana affirmer haut et fort que l’ADC-Ikibiri est illégale. « Nous attendons maintenant que le ministre de l’Intérieur prenne le courage de nous montrer, de nous expliquer les articles de la Constitution ou de la loi sur le fonctionnement des partis politiques que nous n’avons pas respecté », réaffirme-t-il.

Il précise que cette coalition est prête, à respecter toutes les lois écrites et non les injonctions du parti CNDD-FDD via le ministre de l’Intérieur. « Nous n’allons pas accepter non plus de retourner dans le monopartisme qui mène à la formation d’un parti-Etat », proteste-t-il.

Il déclare qu’au niveau de la coalition, il a été convenu que chaque membre de la coalition qui organisera une réunion, ou une fête sera soutenu par tous et que cela ne constitue pas une infraction.

« Destituez le ministre de l’Intérieur, M. le président, sinon… ! »

Pour que cela ne se reproduise plus, l’ADC-Ikibiri demande au chef de l’Etat de destituer le ministre de l’Intérieur, s’il soutient, bien entendu, les décisions ou les recommandations, de la Conférence de Genève. M. Ngendakumana exige que M. Nduwimana soit remplacé par un ministre compréhensif qui peut travailler pour l’intérêt de tous les partis politiques, qui discute sereinement avec eux, etc.
Et cela permettra, selon lui, de changer le mauvais climat qui règne entre les partis de l’opposition et le gouvernement afin de bâtir le pays sur base des orientations de l’Accord d’Arusha.

Léonce Ngendakumana précise que l’ADC-Ikibiri n’acceptera jamais de renoncer au combat politique pour la paix, la réconciliation et le développement du Burundi. « La coalition soutient la mise en place d’un cadre où tous les partis peuvent mener un débat démocratique », annonce-t-il.

L’ADC-Ikibiri confirme son engagement pour que les élections de 2015 soient bien organisées et se déroulent dans la tranquillité. « Nous restons engagés à faire des descentes sur terrain pour rencontrer nos membres à fin de leur expliquer ce qui se passe dans le pays et construire une nation juste et démocratique », indique-t-il.

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