Vendredi 22 novembre 2024

Société

Limitation de l’espace de circulation des deux-roues et tricycles : satisfecit du ministre Ndirakobuca, les accidents en baisse

31/03/2022 3
Limitation de l’espace de circulation des deux-roues et tricycles : satisfecit du ministre Ndirakobuca, les accidents en baisse
Le ministre Gervais Ndirakobuca : « Du 21 au 29 mars 2022, on compte dans les zones interdites 90 accidents qui ont fait 14 blessés »

Dans une conférence de presse de ce 30 mars 2022, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique s’est dit satisfait de la mise en application de la mesure sur l’élargissement des zones interdites aux vélos, motos et tricycles en mairie de Bujumbura.

La raison, avance le ministre Ndirakobuca, 9 jours avant la mesure, c’est-à-dire du 10 au 20 mars 2022, 136 accidents ont été dénombrés, ils ont fait 4 morts et 49 blessés.

Or, selon lui, 9 jours après la mesure, c’est-à-dire du 21 au 29 mars 2022, on compte dans les zones interdites 90 accidents qui ont fait 14 blessés, il n’y a pas eu de mort. Le ministre Gervais Ndirakobuca soutient que ces derniers accidents sont des accidents que l’on n’avait pas l’habitude de voir.

« Ce sont des voitures qui se touchent seulement, c’est pourquoi il n’y a pas eu de morts. » Pourtant, rappelle le ministre en charge de la Sécurité publique, avant la mesure, des motards se faufilaient entre les voitures et les chauffeurs les percutaient, ils ne les voyaient pas venir.

Si la situation est ainsi, observe le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, les accidents vont diminuer.

Il tranquillise les citadins. « La Mairie est en train de réorganiser le transport urbain pour que ceux qui se trouvent éloignés des bus puissent avoir accès au déplacement ».

Le ministre rassure que des adaptations seront faites petit à petit et que des hommes d’affaires vont amener des bus qui transportent un grand nombre de personnes dans la ville de Bujumbura.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. arsène

    Situation A (9 jours avant la mesure): 136 accidents, 4 morts et 49 blessés.

    Situation B (9 jours après la mesure): 90 accidents,14 blessés, 0 mort.

    Plusieurs données manquent pour savoir si, sur le plan statistique, la différence entre les deux situations est significative. On peut certes se réjouir qu’il n’y ait pas eu de mort (en ville) durant 9 jours. Mais peut-on se dire qu’enfin il n’y en aura plus. Le ministre veut juste légitimer sa décision mais elle n’est pas intervenue parce que le problème d’accident se posait depuis une dizaine de jours. Des statistiques fiables dans ce genre de situation ne se font pas sur un si courte période de temps.
    On voit que malgré l’éloignement des motos, vélos et tuk-tuk, il y a quand même eu 10 accidents par jours. Peut-on vraiment s’en réjouir? Il faudrait une solution à la racine du problème: la connaissance du code de la route, partant un système sérieux de délivrance de permis de conduire, et des routes qui répondent aux normes (notamment avec signalisation tant verticale qu’horizontale), une limitation de vitesse, et autres mesures du code de la route susceptibles d’inciter les chauffeurs à la prudence et au souci de la sécurité dans le trafic.
    Il faudrait également une loi claire et connue de tous sur la circulation routière.

  2. Jereve

    C’est peut-être trop tôt pour tirer des conclusions. Les conducteurs de véhicules étaient habitués à être très vigilants pour éviter de cogner les motos et tuktuk, piétons et même quelques fois des chèvres et moutons…maintenant que cette contrainte est faible, que la voie est relativement libre, il n’est pas exclu que la vigilance baisse, que les accidents reprennent. D’un autre côté, il nous reste à demander au ministre s’il a fait un petit tour pour regarder dans l’assiette des familles qui vivaient de ces petites affaires liées à l’exploitation des motos et tricycles. Il est fort probable qu’il y a moins de haricots dans les assiettes, et plus d’angoisses pour l’avenir. Et oui, il ne faut pas seulement regarder le succès sur la route, il faut regarder la médaille et son revers. Je ne dis pas cela pour spéculer, non vraiment; on entend ici et là des lamentations qui brisent le cœur.

  3. Nsamirizi

    « Le ministre rassure que des adaptations seront faites petit à petit et que des hommes d’affaires vont amener des bus qui transportent un grand nombre de personnes dans la ville de Bujumbura. »
    Mwebwe muba mugisagara ca Bujumbura, tekana vyose vyarateguwe kugira muronke ikibunguruza. Nabandi Leta Mvyeyi iriko iravyiga izobitunganya.

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