<doc516|right>Aujourd’hui, tout le monde tire à boulets rouges sur la CENI et, avec ces déclarations contradictoires, il faut le dire, elle l’a bien cherché!
Mais rendons d’abord justice à cette commission. Souvenez-vous. C’est une CENI qui été mise en place tardivement. Elle a eu toutes les peines à recruter son personnel. Et puis, ils étaient tous nouveaux. Signalons aussi que les financements
sont eux aussi arrivés tardivement. Le premier scrutin était formidablement compliqué! Il y avait des circonscriptions avec 15 partis politiques en lice.
Sur le plan logistique, c’était très difficile à gérer d’autant plus que la loi avait prévu, et ce n’est pas la faute de la CENI, des bulletins multiples ! Avec les problèmes de cartes d’électeurs, de listes électorales, etc. Mettre en place tout ce processus a été
difficile. Tout cela constitue des excuses pour M. Ndayicariye et son équipe.
Malgré tout, la CENI s’en est sorti assez honorablement. On est arrivé aux scrutins, même si en termes de timing c’était très limite. Je crois que la CENI a péché sur
deux questions fondamentales. La communication. Ainsi, pourquoi la CENI va dire, un jeudi matin, que tout va bien et annoncer dans la soirée qu’il faut changer les choses ?
Pourquoi dire qu’on n’a pas imprimé les bulletins ici alors que c’était facilement explicable ? Au journal Iwacu, les journalistes avaient surnommé Pierre Claver Ndayicariye « Monsieur tout va bien »…
Enfin, le plus grave : ce cafouillage dans la publication et l’impossibilité des mandataires politiques d’accéder aux procès verbaux. Ce manque de transparence a
crée la suspicion chez les partis politiques de l’opposition et a entamé définitivement la crédibilité de la CENI. Avec ces dernières déclarations contradictoires et autres lapsus, l’histoire risque de garder une piètre image de la CENI. Une commission qui avait pourtant bien commencé son travail.