A l’occasion du 66e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Ligue Iteka a animé une conférence de presse, ce 10 décembre.
Selon Lucie Nyamarushwa, directrice exécutive de la Ligue Iteka, les sujets d’inquiétude ne manquent pas, notamment une tendance à « verrouiller » l’espace politique pour les partis d’opposition. « Cela se traduit notamment par des poursuites judiciaires intempestives qui semblent s’acharner contre presque tous les responsables de ces ailes et certains défenseurs des droits de l’Homme engagés ». Elle évoque également les irrégularités qui s’observent autour de la carte d’identité. « C’est un phénomène atypique jamais observé dans les processus électoraux précédents », lance Mme Nyamarushwa.
La Ligue Iteka interpelle toutes les parties prenantes aux élections, à commencer par le gouvernement, de rendre compte régulièrement aux citoyens de la manière dont ils sont en train de conduire ce processus. Elle indique également que des enquêtes profondes et impartiales s’imposent pour établir et dénoncer les responsables et les sanctionner sans complaisance, conformément à la loi. Elle condamne aussi la tendance à la minimisation de ces irrégularités par la Ceni et le ministère de l’intérieur, « qui sont pourtant les seules instances capables de redresser cette situation dramatique. »