C’est le sentiment du président de la CENI exprimé ce jeudi 7 novembre à Bujumbura face à la multiplication des actes d’intolérance politique dans le pays.
M. Kazihise a été amené à réagir sur le sujet à l’issue d’une conférence de presse tenue sur «l’enrôlement partiel des électeurs qui ne se sont pas fait inscrire lors du vote référendaire de 2018».
Interrogé sur l’explosion des violences transpartisanes à 6mois des échéances électorales, il a d’abord tenu «à rappeler» que l’ignorance est «la source majeure» de l’intolérance politique: «Il y a une carence d’information sur les droits et libertés politiques qui est à la base de ces actes de violence entre partis politiques». Et de prendre exemple sur le saccage très récent de la permanence du parti CNL en commune Nyarugari de la province Mwaro: «Quel intérêt ont tiré les auteurs de ce forfait si ce n’est une image de barbares qui va leur coller à la peau? Des gens formés sur leurs droits et ceux des autres appartenant à d’autres mouvances politiques n’auraient jamais agi ainsi».
Et de revenir sur «la campagne de renforcement de la culture démocratique» initiée et mise en œuvre depuis avril par la CENI en collaboration avec «les églises et les associations»: «Cette activité a été menée dans le but de sensibiliser la population à la tolérance, aux droits humains et à la bonne gouvernance. Mais malheureusement, tout le monde n’y a pas eu accès».
Et de clore son propos sur le sujet en invoquant le rôle clef que doivent jouer «les Eglises et les associations» dans cette «sensibilisation»: «Leur forte proximité avec les citoyens est un relai efficace pour la transmission de nos messages auprès de ces derniers».