Au lendemain des attaques dans la province Bujumbura, 23 membres du CNL ont été arrêtés. Les responsables du CNL protestent contre ces arrestations et le gouverneur appelle la population à la vigilance
« Au lendemain des attaques, j’ai reçu un message du représentant du Cnl, me demandant, pourquoi nous sommes en train d’arrêter leurs membres », raconte Nadine Gacuti, gouverneur de la province Bujumbura au cours d’une réunion de sécurité tenu ce mercredi 26 février dans cette province.
Cette réunion a été organisée après deux attaques qui ont eu dans cette province entre un groupe armé et les forces de l’ordre : l’une, le 19 février et l’autre le 23 février. Les administrateurs communaux, les forces de l’ordre ainsi que les leaders des différents partis politiques étaient présents dans cette réunion.
D’après la gouverneure, si ces personnes arrêtées sont du Cnl, que ce parti soit vigilant, ils auraient été infiltrés par des rebelles.
Didace Nzambimana, représentant du Cnl dans cette province, nie les propos du gouverneur. D’après lui, dans ce message, il était préoccupé par les membres de son parti qui ont été arrêtés dans leurs ménages, après ces attaques et non ceux qui ont été arrêtés, lors des dites attaques. « Nous les Cnl, nous menons un combat politique. Et si on est des vrais politiciens, l’on ne peut pas soutenir des voleurs».
Il a profité de cette occasion pour demander aux forces de l’ordre de les intégrer dans le conseil de sécurité mixte de la province de Bujumbura. Il a apprécié que certains membres de son parti arrêtés soient déjà relâchés.
Déo Bigirimana, commissaire provinciale de la police, indique que selon les enquêtes menées, ce groupe armé vient du Congo. Selon lui, certains de ces malfaiteurs sont entrés par la forêt de la Rukoko et les autres par la commune Rumonge.
Le commissaire explique, les investigations continuent afin d’identifier ces malfaiteurs. Il confie que si des arrestations se poursuivent c’est grâce aux dénonciations des malfaiteurs déjà capturés.
D’après la police, sur les 30 malfaiteurs qui formaient ce groupe, 22 sont morts et huit autres sont emprisonnés.
La gouverneure demande aux habitants de la province de Bujumbura d’être vigilants et d’avertir les autorités s’ils remarquent des nouveaux venus dans leurs localités.
Lors de cette réunion, Mme Gacuti exhorte les nombreux habitants qui détiennent encore des armes à feu de les rendre de leur plein gré. Elle met en garde ceux qui ne respecteront pas cet appel. Des sanctions sont prévues.