A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, mardi 3 mai, Reporters Sans Frontières (RSF) a sorti un nouveau classement. Classé 147e en 2021, le Burundi occupe désormais la 107e place sur 180 pays. Néanmoins, la même ONG dresse un tableau peu reluisant du métier de journaliste au Burundi.
« Cette année, nous nous sommes intéressés à des atteintes qui peuvent être d’ordre politique, économique, liées au cadre légal ou à la sécurité des journalistes », explique Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique au sein de RSF.
Contacté par Iwacu après la sortie de ce nouveau classement, qui est resté en travers de la gorge chez beaucoup de journalistes burundais, il indique que cette méthodologie a permis la progression du Burundi dans le classement 2022. Il explique que ce nouveau paramétrage a donné lieu à « une nouvelle photo » de la liberté de la presse.
Arnaud Froger ajoute que la « progression » du Burundi est aussi liée à une situation qui s’est « légèrement » améliorée. Il cite les efforts de normalisation des relations avec les médias entrepris par le plus haut sommet de l’Etat. Ce qui a abouti, selon lui, à la réouverture de la radio Bonesha Fm et la BBC, récemment autorisée de nouveau à émettre sur le territoire national.
Il évoque également un discours public moins hostile aux médias : « Ce sont ces petites avancées qui expliquent en partie le classement du Burundi. »
Encore du pain sur la planche
Néanmoins, RSF trouve que la situation reste préoccupante. « Malgré quelques signaux favorables envoyés par le nouveau président, M. Evariste Ndayishimiye, l’environnement reste encore très hostile à l’exercice du métier au Burundi », lit-on dans le rapport sorti, mardi 3 mai.
Selon ce rapport, la promesse du président Evariste Ndayishimiye de normaliser les relations avec les médias du Burundi tarde à se concrétiser.
RSF souligne que le parti au pouvoir depuis 2005 fait figure d’un parti-Etat ne tolérant aucune voix discordante. : « La presse est surveillée de près, au point que dans certaines provinces, les journalistes doivent disposer d’une autorisation ou être accompagnés d’un membre d’un média d’Etat pour pouvoir traiter certains sujets.»
Pire encore, déplore cette organisation militant pour la liberté de la presse, même l’organe de régulation des médias – Conseil national de la communication (CNC) – est complètement inféodé au régime. « Ses membres sont désignés par le Président».
Même si la liberté d’expression est garantie par la Constitution et la loi sur la presse, RSF déplore que le cadre légal actuel n’offre aucune protection concrète pour favoriser le libre exercice du journalisme.
Cette ONG dénonce le fait que le régime burundais considère des journalistes comme des « patriotes » tandis que d’autres sont associés à des « ennemis » de la nation.
« Le régime a instauré une véritable culture de la peur tant dans les rédactions, largement gagnées par l’autocensure, que dans le reste de la société », déplore RSF. Cette organisation souligne que le travail de terrain n’est pas aussi facile pour les journalistes burundais : « En reportage, les reporters font souvent face à ‘’un comité d’accueil’’, des personnes sélectionnées par les autorités qui ne sont pas libres de dire ce qu’elles pensent. »
Ainsi, les journalistes vivent dans la crainte d’être menacés, agressés ou arrêtés. « La répression peut venir des autorités ou des militants du parti au pouvoir». Elle rappelle qu’en 2021, le président de la République s’est pris publiquement à deux journalistes burundais exerçant à l’étranger, qu’il a accusés de détruire le pays.
L’organisation indique aussi que les auteurs des exactions contre les journalistes bénéficient d’une totale impunité.
Des problèmes d’ordre économique handicapent aussi le métier. Selon RSF, dans un pays pauvre comme le Burundi où le marché publicitaire est très limité, il est très difficile pour un média de survivre sans le soutien du régime, d’institutions ou d’ONG étrangères.
RSF revient aussi sur plusieurs médias suspendus en 2015 qui n’ont toujours pas repris leurs activités, des journalistes burundais exilés au Rwanda qui craignent pour leur sécurité, de professionnels des médias molestés, une volonté des pouvoirs publics de contrôler le narratif médiatique, etc. « Ce sont tous ces aspects sur lesquels il faut travailler significativement et durablement pour améliorer la liberté de la presse au Burundi », recommande M. Froger.
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« RSF n’est pas très objectif »
Pour Thierry Kitamoya, l’assistant de la ministre chargée de la communication et des médias, les journalistes devraient être fiers de l’état des lieux de la liberté de la presse au Burundi sans considérer la position de RSF ou d’autres organisations internationales qui, depuis longtemps, ont toujours montré une image négative du pays. Il soutient que « le classement de RSF n’est pas très objectif ». Néanmoins, il se réjouit de la place qu’occupe actuellement le Burundi.
Au Burundi, M.Kitamoya affirme qu’il n’y a plus de rétention de l’information : « Les journalistes ont suffisamment accès à l’information. » Et de nuancer aussitôt : « Il peut arriver que l’une ou l’autre autorité ne donne pas une information, mais on continue de sensibiliser les autorités afin qu’ils comprennent que l’information est un bien public. »
« RSF s’est quelque peu contentée d’une partie des faits »
Concernant le récent rapport de RSF, Agathon Rwasa, président du parti CNL, estime que l’ONG s’est quelque peu contentée d’une partie des faits de façon superficielle. « Il y a, certes, certaines radios qui ont été autorisées à émettre de nouveau, à l’instar de la RSF Bonesha FM, tout récemment la BBC et la multiplication des médias en ligne. Mais, si on devait analyser le fond, la qualité de l’information que ces médias donnent au public, suite à la censure, à l’autocensure, il est clair que la réalité sur terrain est autre ».
Ce député de l’opposition donne l’exemple de la Radiotélévision Nationale du Burundi (RTNB), devenue un instrument de propagande du parti au pouvoir : « A maintes reprises, nous avons invité et payé ses journalistes pour couvrir nos activités. Mais ils n’osent jamais faire passer un élément de ce qu’ils ont pris comme image ou son.»
Pour lui, c’est une chose inconcevable pour un média qui vit et fonctionne grâce aux impôts et taxes des citoyens burundais.
Sachant que la liberté d’expression et d’opinion sont garanties par la Constitution, M. Rwasa juge que les médias devraient être en mesure de diffuser toutes les informations collectées sans aucune autocensure. « Si une personne d’une manière ou d’une autre est un peu mal à l’aise à la suite d’une information diffusée, le droit de réponse doit être exercé ». Et d’ajouter : « Il ne devrait pas y avoir de sujet tabou, car des cas de disparition, des cadavres sont signalés ici et là. Mais rares sont les médias qui osent traiter de tels sujets par crainte d’être vilipendés par le gouvernement.»
« Tant que certaines radios et la télévision nationale continueront à nous montrer le président de la République, le ministre tel ou tel autre dignitaire dans ses champs ou ses fermes, que l’on ne se mente pas, au lieu d’avancer, cette liberté de presse régressera », conclut-il.
« La liberté de la presse est une réalité au Burundi »
« RSF a droit de dire ce qu’ils ont vu. Ils se seraient trompés. Les journalistes burundais peuvent témoigner que l’environnement est bon pour leur travail », réagit, à son tour, Vestine Nahimana, la présidente du Conseil national de la communication (CNC). Elle apprécie la place occupée par le Burundi dans ce nouveau classement de RSF. Concernant l’accès à l’information, elle reconnaît que certaines autorités ne communiquent pas facilement. Sur cet aspect, elle a promis d’y travailler pour améliorer les relations entre les journalistes et les institutions.
« La rétention de l’information est une triste réalité »
Nestor Nkurunziza, chef de mission de l’ONG La Benevolencija, déplore l’autocensure et le manque d’approfondissement des thématiques lors du traitement de l’information.
« La rétention de l’information de la part de certaines autorités reste une triste réalité au Burundi. Lorsque des synergies sont organisées, il y a encore des sources gouvernementales qui s’absentent à la dernière minute sans fournir aucune explication et cela se répète ». Néanmoins, il reconnaît une évolution au Burundi depuis que le président de la République a proclamé son leitmotiv : « Jamais sans les médias. »
D’après lui, il y a la volonté politique de promouvoir la liberté de la presse dans le pays. Et pour réussir, il recommande une collaboration accrue entre les médias et les autorités ainsi que le renforcement des capacités des journalistes.
« Le chemin reste très long »
Pour Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu, il y a une petite avancée en ce qui est de la liberté de la presse au Burundi. Il reconnaît que le président Evariste Ndayishimiye fait des efforts pour changer la donne. Léonce Ngendakumana se réfère aux radios rouvertes.
Néanmoins, il trouve qu’il reste beaucoup à faire pour pouvoir aboutir à la liberté de la presse. Il signale que si ces radios ont été rouvertes, elles ne sont pas libres : « Elles ne s’écartent pas de la volonté du pouvoir. Souvent, on nous demande de nous exprimer sur tel ou tel autre sujet, mais il est très difficile de faire passer nos réponses. »
Il soutient que la presse burundaise souffre encore : « Les médias et les journalistes ne sont pas libres d’exercer leur métier comme il faut. »
Il s’oppose à ceux qui se basent sur la multiplication des médias pour conclure que la liberté de la presse est une réalité au Burundi : « En réalité, tous ces nouveaux médias ne font qu’un, car ils roulent pour le parti au pouvoir. Ce qui ne plaît pas au pouvoir n’a pas de place chez eux. »
Le vice-président du parti Frodebu estime que les médias présentent difficilement la situation réelle dans le pays : « Oui, les médias ont été rouverts, mais la qualité des informations n’est pas la même qu’auparavant.»
Pour lui, la liberté de la presse est un des piliers de la démocratie. Et de conclure : « Les citoyens ont besoin d’être informés sur tous les domaines de la vie : la diplomatie, la justice, la bonne gouvernance, etc. »
« On est sur une bonne voie »
« Nous remercions l’organisation RSF pour avoir classé le Burundi à cette position. C’est une bonne chose », indique Onésime Harubuntu, représentant légal de l’association burundaise des radiodiffuseurs (ABR). Il affirme que le Burundi se cherche encore comme beaucoup d’autres pays en ce qui est de la liberté de la presse : « On n’a pas encore atteint la perfection. On se cherche encore. Ce qui est bon, c’est que nous sommes sur la bonne voie. Au Burundi, les médias sont libres, les journalistes sont libres. Et il faut toujours penser à la légalité, car la liberté n’est pas le libertinage.»
Cependant, M.Harubuntu affirme que la rétention de l’information existe bel et bien au Burundi chez certains administratifs : « Il faut qu’ils comprennent que le journaliste participe au développement du pays. » Et de souligner que le président de la République a déclaré qu’il n’y a pas de développement d’un pays sans médias. « Qu’ils sachent donc que donner l’information à temps est dans leur intérêt et celui du public».
« Le droit d’être informé n’est pas du tout respecté »
Tatien Sibomana, politicien, met en doute le classement de RSF. Selon lui, tout dépend des critères d’appréciation et des périodes comparées. Ce qui peut dépendre aussi des autres pays. « Les autres pays peuvent avoir régressé plus que le nôtre. Tout cela peut donc faire en sorte que le Burundi avance de 40 places».
D’après M. Sibomana, ceux qui ne suivent pas de près la situation réelle sur le terrain peuvent se dire que le Burundi est en train d’avancer. « Je ne pense pas que le Burundi ait avancé comme RSF le fait croire».
Cet acteur politique épingle d’ailleurs quelques défis liés au respect de la liberté de la presse. La législation d’abord : « Au niveau de la Constitution, il est consacré un devoir d’informer le peuple burundais. Donc un droit constitutionnel d’être informé. Cela n’est pas du tout respecté.»
Il indique que les journalistes qui devraient informer le peuple ne sont pas libres. Et ceux qui dirigent ne veulent pas assumer la notion de redevabilité envers le peuple burundais : « Si les dirigeants avaient à l’esprit qu’ils doivent rendre compte au peuple, ils apprécieraient à sa juste valeur l’intérêt de rendre libre la presse et de réellement consacrer le droit d’être informé dont devrait jouir le peuple burundais.»
Selon M.Sibomana, la loi régissant la presse au Burundi est aussi liberticide. En outre, regrette-t-il, certaines institutions étatiques n’ont pas du tout la notion des droits de l’Homme et celle de la liberté de la presse. « Cela débouche à agir comme si les choses ne devraient pas être connues du public. D’ailleurs, cette situation occasionne des abus d’autorité, des violations des lois et règlements ».
Pour avancer, Tatien Sibomana appelle au respect de la loi : « Les dirigeants, du sommet à la base, doivent apprécier, à sa juste valeur, le droit constitutionnel dont dispose le peuple d’être informé. »
Il propose même le changement des textes juridiques qui restent liberticides à l’heure actuelle. Car « sous d’autres cieux, la liberté de la presse est un outil de la gestion moderne des Etats. Rien n’est tabou ».
Il demande aussi la clôture des dossiers de certains médias qui ont été fermés : « C’est incompréhensible de continuer de parler de la liberté de la presse alors qu’il y a des médias fermés sans que réellement leurs dossiers soient réellement clôturés dans le sens de démontrer leur responsabilité dans la violation des lois et des règlements.»
« Il n’existe pas de métier sans défis »
Pour Kassim Abdul, président du parti Upd-Zigamibanga, ce classement montre une certaine amélioration, mais les indicateurs retenus restent faibles. « Au moment où aucune exaction contre les journalistes ou leurs collaborateurs n’est signalée, cela devrait remonter sensiblement le classement».
Selon lui, les indicateurs comme la politique, l’économie ou le social ne concernent pas uniquement les journalistes. « Cela touche tout l’ensemble de la population burundaise. Et le fait que le président de la République ait fait une remarque à un journaliste qui s’est mal comporté ne constitue en aucune façon une menace contre la presse. Nous pensons que l’éthique et la déontologie du journaliste l’obligent à informer, à former positivement la population».
En ce qui est de défis relevés par RSF, M.Kassim indique qu’il n’existe pas de métier sans défis, notamment au regard du contexte démocratique du Burundi et des séquelles de 2015.
Pour la rétention de l’information, il conseille toute personne détentrice de l’information de considérer le journaliste comme étant au service de la même République.
« Il faut une solidarité dans la défense des droits des journalistes »
Dans une déclaration sortie, mardi 3 mai, lors de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, l’ambassadrice des Etats-Unis au Burundi, Mélanie Harris Higgins, reconnaît que le travail des journalistes est très important dans une société libre. Toutefois, fait-elle remarquer, il peut être dangereux. Elle déplore l’assassinat des journalistes : « Il y a cinq journalistes qui ont déjà été tués depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie. En 2021, 46 journalistes ont été tués dans le monde entier.»
Selon Mme Higgins, il n’est pas seulement important de célébrer la journée internationale, il faut aussi travailler ensemble comme une communauté globale pour protéger les journalistes à travers le monde. Et de remercier les journalistes pour leur courage et leur engagement pour dire la vérité : « Votre travail en tant que journalistes est très important non seulement pour vos organes de presse, mais aussi pour vos familles, vos communautés et vos pays.»
L’ambassadrice des USA au Burundi fait savoir que la liberté de la presse est un but qui doit toujours être recherché. Elle se réjouit de voir les étapes déjà franchies au Burundi.
« Je note avec satisfaction la grâce accordée par le président Evariste Ndayishimiye aux 4 journalistes du journal Iwacu qui avaient été condamnés en tant que journalistes ». Mais, elle reconnaît qu’il reste beaucoup à faire ici au Burundi et dans le monde entier. Et d’évoquer le cas du site Web d’Iwacu qui reste bloqué ici au Burundi sauf si on utilise un VPN.
Elle se dit contente d’avoir entendu que Vestine Nahimana, présidente du Conseil national de la communication, va trouver une solution dans un proche avenir.
L’Equipe Europe appelle le CNC à assurer la liberté des médias
Dans le cadre d’une visite effectuée au Conseil national de la Communication (CNC), ce mercredi 4 mai, l’Equipe Europe constituée des ambassadeurs de France, d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas, a noté quelques progrès réalisés en termes de liberté de la presse, mais relève certains obstacles.
Pour illustrer ces avancées, l’Equipe d’ambassadeurs d’Europe a cité la réautorisation de la radio BBC.Il invite l’organe de régulation des médias de faire de même avec la radio Voix de l’Amérique (VOA) et les stations de radios suspendues dans le sillage de la crise de 2015.L’Equipe Europe déplore aussi le blocage du site web du Journal Iwacu depuis 2017 et encourage les efforts du CNC pour résoudre ce problème.
Les diplomates européens ont aussi souligné qu’en dépit de signes d’ouverture de l’espace médiatique, l’exercice du journalisme au Burundi reste conditionné par un difficile accès aux sources et une ouverture démocratique assez déficiente.
Ils rappellent que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des révélateurs de la culture démocratique et de l’Etat de droit.
L’Equipe Europe encourage les autorités et le CNC à assurer la liberté, l’indépendance et le pluralisme de l’espace médiatique.
L’Equipe Europe a également appelé à la poursuite du dialogue entre les autorités burundaises et les médias : « Suivant l’appel lancé par le président Evariste Ndayishimiye en janvier 2021, le rétablissement de la confiance entre la presse et les institutions est primordial. »
Enfin, l’Equipe Europe se dit reconnaissante du travail des médias burundais malgré des conditions de pratique du métier assez périlleuses.
Légende : drapeau de l’UE
De manière générale, je crois que l’on peut être fiers de l’état de la liberté d’expression en générale et de la liberté de la presse en particulier. Au delà des considérations partisanes et politiciennes , il me semble que dans la région, le Burundi aurait des leçons à donner à ses voisins. Les analystes divers, confond, à mon avis « liberté et anarchie » de la presse. Des radios et télévisions ont été fermé à un moment donné. Il est désolant que les analystes occultent les raisons à cela. Quelle démocratie au monde pardonnerait qu’un média serve de propagande à une insurrection? C’est cela que l’on n’ose pas nommer quand l’on évoque l’état de la liberté de la presse au Burundi. Or, des hommes et femmes qui ont cherché à renverser les institutions se sont servis de ces mêmes médias dont RSF plaide la cause. Il me semble que les journalistes de ces mêmes médias se sont plus illustrés en opposition politique qu’à la défense des droits des journalistes et de leur liberté d’exercer. Les exemples sont multiples mais juste un pour illustrer mon propos. L’UBJ est par exemple signataire du memorandum contre la qualification de génocide contre les Hutu du Burundi les massacres de 1972! C’est un acte politique.
Pour conclure, je notre qu’Iwacu donne la parole aussi bien aux opposants qu’au pouvoir. Je vous lance un défi de demander à vos confrères « d’un pays voisin » de procéder de la sorte en commentant l’état de la presse chez lui. Impossible et impensable!
Tout n’est pas rose du côté du pouvoir mais, il y aurait aussi de quoi se remettre en question du côté de la presse et des journalistes!