Mardi 05 novembre 2024

Editorial

L’heure est arrivée …

11/07/2014 12

Antoine KaburaheEn avril 2013, avec l’adoption de la nouvelle loi sur la presse, j’écrivais dans mon éditorial avec une sombre prémonition : « Avec cette nouvelle loi, les médias indépendants au Burundi entrent dans une zone de turbulence. Nous allons devoir résister. Les jours à venir seront difficiles pour les journalistes indépendants au Burundi. »

Les plus optimistes (ou naïfs ?) se disaient que malgré l’adoption, le gouvernement n’allait pas mettre en application une loi sur la presse décriée au Burundi pour ses dispositions liberticides mais aussi par la quasi totalité des amis et partenaires du pays, l’ONU en tête.
Effectivement, face au tollé général, elle a été mise plus ou moins en « veilleuse. » Pendant plusieurs mois, calme plat donc. Mais c’était le calme qui précède la tempête.

Avec la dernière sortie des sénateurs, apparemment, l’heure de « dégainer » la fameuse loi a sonné. Invité par la chambre haute, le ministre de la Communication, Uproniste de l’aile pro-gouvernementale, a annoncé devant les sénateurs « qu’il allait mettre en application la loi sur la presse ». Enfin ! Doivent se dire certains en se frottant les mains…

Certes, personnellement, je n’ai jamais douté que cette loi (qui contient encore des dispositions anticonstitutionnelles !) allait être « mise à contribution. » Mais on espère toujours la confirmation d’une mauvaise nouvelle le plus tard possible. Voilà, le moment est arrivé.
Le ministre Nkezabahizi a choisi d’entrer dans l’histoire du pays. Certains choisissent d’y entrer par la grande porte, par la promotion des valeurs citoyennes, par exemple. Lui restera comme celui qui a décidé d’appliquer une loi liberticide, décriée jusqu’aux Nations unies. On entre dans l’histoire comme on peut …

Et dire qu’il y a deux mois à peine, lors des Etats généraux de la presse, les médias et le gouvernement avaient passé deux jours à Gitega à « mettre ensemble des stratégies pour assainir les relations mutuelles »…

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Meeeee

    Nkezabahizi agira yambare ibara. Agooke.

    • Nzobandora

      En suivant Concilie et Gaston je pense yuko ivyo yabikoze kera

  2. abdoul

    Mr les journalistes, je vous comprend.
    Vous vouliez la liberté.
    On vous a donné la liberté.
    Dix ans durant(et même plus).

    Qu’ avez-vous fait de cette liberté?
    L’avez-vous utilisée de façon citoyenne?
    Vous en-êtes vous servi pour bâtir la paix et la concorde?
    Avez-vous utilisé cette liberté pour informer, rien qu’informer en donnant toute l’information au moment opportun et dans les règles de l’art?

    Je vous propose un examen de conscience .
    Ne faites pas comme cet enfant qui pleure parce qu’on lui enlève le couteau de ses mains alors qu’il voulait jouer avec.

    Je vous comprend. Vous voulez la liberté mais prouvez que vous savez vous en servir!

    PS :Hé! il faut publier mon commentaire s’il vous plaît!

    • Caliente

      Tu n’as rien compris Abdoul, revois tes léçons et tu verras que la presse est appelée le «quatrième pouvoir», après celui de l’exécutif, pénal et législatif. Ils n’ont pas la liberté comme tu dis, ils ont un pouvoir, un pouvoir qu’ils ont heureusement jusqu’à aujourd’hui utilisé comme des pros, surveillant nos élus et diffusant avec zele leurs méfaits sur le peuple qui les a élus. C’est à eux de faire un examen de conscience, désormais, on les a, avec nos caméras et appareils photos. Dommage pour eux, on n’est plus sous le régime Bagaza où les journalistes tremblaient de peur, We Have the Power too. Et allez VFF !

      • borntomakelovenotwar

        De façon générale, les médias burundais sont comme toutes les autres au Monde : un penchant pour la promotion des pensées de leurs financiers et faire tout pour exister, se faire sentir même par le mensonge ou par l’excellence.

        —————
        A Caliente
        —————
        …. et la suite que je te donne…

        avec tant de mensonges jusqu’à déclarer les enfants calcinés à KuMase alors qu’ils ne l’ont pas été;
        avec de fausses photos des « militaires » tués en RDC alors que lesdites photos dataient de 1994;
        avec des jeunes déclarés morts alors qu’ils ne sont jamais morts en RDC;
        avec la BRB en feu et flammes avec de fausses photos avec des sapeurs-pompiers blancs qu’on ne possèdent pas au Burundi;
        etc, etc.
        Le lait est bon pour la santé comme toute nourriture d’ailleurs mais une fois entaché on y touche pas. Qui oserait boire un verre d’eau avec une goutte d’acide ? Le Burundi a pitié de vous.

        • Caliente

          il y a un que j’ai oublié, heureusement qu’on le coffrait, il disait : « Mbega gahanga wishwe niki☺?» Je pense qu’il regrette de s’etre mis à dos ses lutteurs des temps modernes, qui osent dire les choses telles quelles sont. Si tout ce que tu as trouvé à dire soit l’affaire Mbonimpa (toujours devant les tribunaux) et la fumée (ou fausse alerte) à la BRB, tu devrais aller voir dans les archives de la Documentation, ils ont mieux que ca.

          • abdoul

             » Ils n’ont pas la liberté comme tu dis, ils ont un pouvoir »

            Tu as tout a fait raison Caliente. C’est justement pourquoi ils réclament ce qui est en train de leur échapper : la liberté.
            Ils ne pouvaient effectivement pas réclamer ce qu’ils ont déjà

  3. mugabo

    Uwo muntu Burundi bwacu afise une logique extra terrestre.
    Il accuse Kaburahe et le journal IWACU pour avoir été au côté de Nditije.
    Depuis quand un ministre nomme un chef d’un parti politique? Pourquoi on accepte pas la tenue du comité cental de 2009 pour élire les organes du parti?
    Le ministère de l’intérieur et celui de la justice sont gérés comme une organisation des gangster, ou de norkotraficants.
    Je ne sais pas réellement si cela va profiter au CDD FDD.
    Bonne chance!!!!
    Quand au media, resister, on encourage!!!

  4. KAMASHU

    NKEZABAHIZI qui a trahi les siens et les idéaux du Prince RWAGASORE n’hésitera pas à appliquer cette loi pour marquer des points au niveau de l’AKAZU des anciens rebelles qui sème le vent et la tempête au Burundi. Sa famille et ses amis n’ont rien ménagé pour le redresser mais en vain. Il va foncer et il est mieux payé pour ça. Comme l’a bien dit Kiramvu c’est un BUZIRE NDABWIRIRE.

  5. Burundi Bwacuu

    Monsieur Kaburahe,

    D’abord felicitation pour l’amelioration des articles dans votre journal. Sur le sujet, je suis vraiment désole mais je ne suis pas d’accord avec vous. A voir comment les journalistes ont couvert les événements des derniers mois/jours y compris votre journal sur la situation des ‘Imbonerakures’, de genocide en gestation vous êtes surpris que le gouvernement frappe? En ce qui concerne le Ministre Tharcisse Nkezabahizi vu la manière dont vous avez couvert la saga de l’UPRONA en prenant parti pour sieur Nditije ouvertement, sans essayez de comprendre les autres vous êtes surpris? Nos journalistes ne sont pas des journalistes mais des activistes Monsieur Kaburahe. Vous etes un homme sage, avec de l’experience, je pense qu’il faut une école de journalisme au Burundi.

    • Congera Athanase

      Quand bien même uburundi ari ubwanyu il est aberrant d’en faire une république bananière

    • Caliente

      Ils n’ont pas couverts en prenant parti, plutot, ils ont tendu le micro à tous, et la majorité des gens censés a compris de quoi il en retournait. Comme l’autre qui voulait cacher les patates chaudes dans ses culottes, you’re so f*** up. Vive le peuple burundais, vive le peuple libre.

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