La classe politique interprète différemment le nouveau règlement d’ordre intérieur du Sénat qui retire aux anciens chefs d’Etat leur statut de sénateurs à vie.
Olivier Nkurunziza, secrétaire général du parti Uprona, soutient que le nouveau règlement fait respecter la nouvelle Constitution. «Celle-ci ne leur donne pas le droit de siéger à la chambre haute du Parlement». Et de rappeler que les anciens chefs d’Etat n’ont pas été élus : «Cependant, cette décision ne les prive pas d’être consultés».
Pour Tatien Sibomana, opposant de la Coalition Amizero y’Abarundi, c’est un acte illégal que le Sénat vient de poser. Les anciens chefs d’Etat siégeaient conformément à la Constitution de 2005. «Ils devaient jouir de leur mandat.Celui-ci est de 5 ans et non de 3 ans».
M. Sibomana appelle les autorités à comprendre les institutions dans leur ensemble. «Qui dit institution, ça signifie les institutions en bloc».
Signalons que l’article 288 de la Constitution promulgué le 7 juin dernier, stipule qu’«En attendant la mise en place des institutions issues des élections conformément à la présente Constitution, les institutions en place restent en fonction jusqu’à l’installation effective de nouvelles institutions élues».