L’élève qui échoue à ce test décisif devra désormais payer 50 mille Fbu pour le refaire. Telle est la décision de la ministre de l’Education. Colère et indignation chez les parents, incompréhension totale chez les syndicalistes.
C’est dans l’ordonnance du 4 décembre que la décision tombe. «L’inscription d’un autodidacte à l’examen d’Etat est conditionnée d’un versement d’une redevance administrative de 50 mille Fbu à l’Office burundais des recettes».
Cette ordonnance définit un autodidacte comme tout candidat n’ayant pas réussi au cours de l’Examen d’Etat et voulant le refaire une seule fois dans un délai de 3 ans après la session non réussie.
Motif de la décision selon la ministre : la majorité des autodidactes inscrits ne se présente pas à la passation de l’examen. L’accroissement annuel de ces autodidactes a donc un impact non moins important sur le budget général de l’Etat.
Les syndicalistes ne mâchent pas leurs mots. Pour Emmanuel Mashandari, président du syndicat Conapes, c’est une décision qui décourage complètement les élèves qui veulent tenter encore leur chance. La plupart vont tout simplement abandonner.
D’après ce syndicaliste, il y en a déjà qui ne se présentent pas parce qu’ils n’ont pas juste de moyens de déplacement jusqu’au centre de passation. Leur ordonner de payer 50 mille est une très bonne raison de plus de jeter l’éponge.
De surcroît, indique M. Mashandari, nombreuses sont les familles qui ont des conditions de vie précaires. Ce ne sont pas tous les parents qui vont se permettre de payer une telle somme pour un examen. Déjà, certains suent sang et eau pour payer les frais scolaires.
Même son de cloche du côté de la coalition «Bafashe bige», intervenant dans le domaine de l’éducation. D’après Me Jean Samandari, président de cette coalition, c’est une mesure qui n’encourage pas du tout l’accès à l’enseignement supérieur.
Quand ces élèves étudient, ils payent 21 mille Fbu toute l’année. « C’est totalement incompréhensible de payer plus du double de son minerval pour une seule journée».
Désolation…
Edouard Ndikumasabo, président de l’Association nationale des parents d’élèves, n’y va pas par quatre chemins : «Le gouvernement n’a pas pitié de nous. »
D’après lui, les parents dépensent déjà beaucoup d’argent. «Uniformes, laboratoire, livres, renforcements, … l’on nous demande toujours de payer mais nous ne savons pas où va cet argent.» Au lieu de donner la chance aux élèves de poursuivre leurs études, l’on instaure des mesures décourageantes.
Edouard Ndikumasabo déplore vivement une décision prise sans consulter les parents, principaux partenaires du ministre de l’Education. « Sans les élèves et parents, que deviendrait le ministère de l’Education ? »
Pour M. Ndikumasabo, la ministre devrait prendre des mesures qui favorisent la majorité de la population pas une certaine catégorie.
Le Syndicat national du personnel enseignant du primaire (Synapep) ne l’entend pas de cette oreille.
Son président, Gilbert Nyawakira, estime que les parents devraient contribuer. Car la passation d’un examen demande des moyens. «Les surveillants, les copies… tout le matériel nécessaire demande des moyens».
Pour lui, c’est déjà une bonne chose que le gouvernement puisse donner une autre chance à ces élèves. Les parents devraient eux aussi faire un petit effort. Mais de préciser que la somme de 50 mille est énorme. Il estime qu’il faut juste revoir ce montant.
N’oubliez pas que les preneurs de décision dans le pays sont là par la volonté de Dieu, ce Dieu qui aime les pauvres et donne aux plus nantis.
On vous demandera de voter pour eux bientôt n’est-ce pas ? Erekana agashavu lero !
C’est ce genre de decideurs que les Gacece, Ayahu JP et autres, soutiennent 150%. Comprends pas.
Les va-nu pieds d’hier ne doivent pas oublier ceux d’aujourd’hui! Sinon on pourrait dire qu’ils n’ont fait qu’appliquer le précepte de « Ote-toi de là pour que je m’y mette »!
L’enseignement supérieur ne devrait pas être réservé aux seuls nantis d’un pays.
@Bakari
Hier chantre et propagandiste de l’oligarchie au pouvoir,la réalité commence à vous ramener à la raison.Les prétendus vampires d’hier ont été remplacés par pires vampires aujourd’hui. Et à l’allure où vont les choses on peut craindre que le pire est à venir.
@Meursault
En vous lisant, il semble que vous-même gardez une estime manifeste d’une certaine catégorie de vampires, notamment ceux d’hier. Et je crois qu’ici, on voit une différence de taille entre vous et moi: un vampire reste un vampire en ce qui me concerne.
@Bakari
Si pour vous « un vampire reste un vampire » et donc condamnable,vous ne seriez pas avec votre administration dd en train de cautionner les pires sangsues de l’histoire du Burundi.
Hier le slogan c’était: justice sociale pour tous et démocratie! Et des milliers de personnes ont été sacrifiés pour cela. Mais aujourd’hui on assiste à une corruption odieuse et triviale sans parler d’une dictature meurtrière.Finalement on a compris que tous les bruits d’hier ne valaient rien et que les grands diseurs et chantres de la justice sociale et démocratie ne sont pas les grand faiseurs mais plutôt les grands vampires. Misère!
Si Bakari « s’est ressaisi », et si quelqu’un devait le lui faire savoir, j’aurais souhaite lire un commentaire meilleur que le votre; ayant un contenu positif.
@Meursault
Si vous croyez qu’il n’y avait que des « PRETENDUS VAMPIRES D’HIER », il vous serait difficile de rassembler tous les burundais (Twa, Tutsi et Hutu) pour une lutte pour la vraie democratie et le developpement durable et inclusif.
Il faut commencer par avoir de la compassion et reconnaitre la douleur d’un autre citoyen burundais.
@Meursault
Exiger 50.000 Fbu pour permettre a tout eleve qui veut reprendre l’examen d’Etat est quand meme mieux qu’exclure des gens avec le systeme de I et U (pratique sous le dictateur Colonel Jean-Baptiste Bagaza).
@Stan Siyomana
Moi je dirais que demander 50000 fbu à quelqu’un qui ne les a jamais gagnés est comparable à l’exclusion de quelqu’un pour son éthnie. La pauvreté est une certaine éthnie (catégorie) d’une population..
@Bakari
Je ne crois pas qu’une fois un eleve a echoue l’examen d’Etat, la constitution burundaise dit qu’il a le droit de reprendre l’examen.
Et si le Burundi etait un Etat de droit, celui qui n’est pas d’accord avec la mesure du ministre (ou les defenseurs des droits de l’homme) pourraient se plaindre en justice.
Je sais bien que 50.000 Fbu est une grande somme, moi-meme je me plaignais toujours que mes parents ne me donnaient pas assez d’argent de poche pour l’internat (alors qu’on avait meme pas a payer le minerval), mais je crois qu’il y aura toujours une limite sur ce que un Etat peut offir a ses citoyens.
@Stan Siyomana
Si avoir de la compassion pour l’autre c’est dire à vos dd qu’ils sont les meilleurs du monde quand tous les indicateurs sont au rouge et montrent que le pays poursuit sa descente aux enfers à cause de leur avidité et décisions irréfléchies,je vous promet plutôt mon insensibilité et ma rigidité.
C’est quoi « reconnaître la douleur de l’autre »? Que votre douleur du passé permet qu’on approuve toutes vos forfaitures? Marrant!
@Stan Syomana
N’ayant pas vécu au Burundi à l’époque de Bagaza,je ne connais pas exactement ce système d’apartheid dans l’éducation dont l’accuse les dd et leurs acolytes.Mais une chose est vraie: Bagaza est un président qui a fait beaucoup pour le Burundi et vos dd ne peuvent pas prétendre avoir fait mieux que lui dans quinze ans de pouvoir.
Posons que le système i et u ait existé(ce qui reste vérifiable)cela ne vous autorise jamais de monnayer les examens ou encore d’extorquer de l’argent aux élèves pauvres pour un droit que leur garantie la constitution du pays.En prenant les armes les dd assuraient qu’ils voulaient instaurer un système juste pour tous maintenant que leur mensonge est étalé à la face du monde l’argument bête et farfelu qu’on brandit:Ça n’a pas été mieux dans le passé! Vous veniez mettre de l’ordre et changer les choses.A présent tout va de mal en pis! Et vous n’avez pas honte de dire qu’on vous applaudisse dans vos forfaitures.Pauvres dd vous n’aurez pas mon appui.
@Meursault
» Bagaza est un président qui a fait beaucoup pour le Burundi et vos dd ne peuvent pas prétendre avoir fait mieux que lui dans quinze ans de pouvoir. »
Encore un point de vue nombriliste.
Si Bagaza a fait beaucoup de choses à votre famille, ne vous prenez pas pour tout le Burundi. Ce qui s’est passé après Bagaza a été la conséquence de son oeuvre. Et il n’y a que vous pour vous en réjouir.
Il aurait été un grand homme s’il avait essayé de stabiliser la paix sociale; il n’a fait qu’exacerber les tensions éthniques par la terreur.
Malheur à ceux qui essaient de l’imiter car les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets.
@Meursault
Qui vous dit que j’appartiens au parti CNDD-FDD?
Ca fait plus de 46 ans que je ne vis meme pas au Burundi.
Ca fait plus de 40 ans que je n’utilise meme pas le passeport burundais.
@Bakari
Je ne vois pas comment les burundais vont s’entendre s’ils continuent a se traiter de « va-nu pieds d’hier » (et de « maitres d’hier »).
L’on risqué de rester dans cette mentalite d’oppresses contre oppresseurs (qui mene aux revolutions sociales?).
@Stan Siyomana
La seule façon d’éviter la révolution sociale est de ne pas avoir d’oppression (politique ou économique).
Je vous rappellerais (si vous l’avez oublié) que les va-nu pieds pullulent au Burundi.
Ne pas en parler n’empêchera leur existence.
@Bakari
Une certaine cadre d’un parti de l’opposition aurait dit que la victoire du President Melchior Ndadaye et de son parti FRODEBU etait LA REVOLUTION DES VA-NUD PIEDS.
Je trouve ce terme tres pejoratif.
Vous ne pouvez pas payer 50 000fbu? Vous etes de quel pays???Nous avons demander a financer les elections nous meme d’accord? Alors payer $15.00 pour une autre chance a ces feignants est cher? Messieurs n’exagerez pas. D’abord pourquoi ils ne reussissent pas et doivent refaire l’exam? Par paresse qui mere mere de toute misere.
J’espère que ce n’est pas le Jésus de Nazareth qui nous fait cette chanson car celui-là avait même décidé de défendre les criminels et sauver de mort imminente les malades de la Lèpre.-
Cela s’appelle dérive financière!
Quand déjà avoir de quoi manger (un seul repas par jour) pour une famille modeste est devenu un parcours de combattant, qui d’autres, sans avoir volé, pourra trouver cette somme qui n’a même pas de garanti quant à la réussite du candidat, pour financer un service qui est et devrait rester du cadre des services garanti au public!!!
Faisons attention car cette population qui dort risque de surprendre les responsables publiques.-
Cela veut dire accroitre les analphabetes, des ignorants qui vont accepter tout ce qu’on leur dira sans lever le seul doigt. La population qui obeit sans penser.
C’est dommage !!! » Si tu ne sais pas ou tu vas, N’oublie pas d’ou tu viens ». Un proverbe qu’on devrait pas oublier.
@nunu nado
« Cela veut dire accroitre les analphabetes, des ignorants qui vont accepter tout ce qu’on leur dira sans lever le seul doigt »
Vous nous dites que les postulants (diplômés des écoles secondaires) à l’enseignement supérieur seraient analphabètes ou c’est moi qui ne vous suis pas?
@Kabadugaritse: « un service qui est et devrait rester du cadre des services garantis au public!!! »
LA VIE EST UN COMBAT, LA VIE EST UNE COMPETITION.
Une fois elimine dans un examen, ce n’est pas toujours sur que l’on vous donnera une autre chance.