Cette pratique est désormais célébrée le même jour que le mariage. Selon un spécialiste des questions culturelles, la levée de voile a perdu son sens originel.
Faute de moyens ou de temps, la levée de voile est désormais, dans la plupart des cas, célébrée le même jour que le mariage. De plus, des couples régularisant leur union se prêtent à cette cérémonie, pourtant connue dans la tradition comme symbolisant la consommation du mariage.
D’autres pratiques controversées ne cessent de dénaturer cette pratique traditionnelle. Alors qu’il est membre d’un comité de mariage, R.I. sera plus que désorienté de voir des caisses de boissons avec des bouteilles vides en guise de présents apportés à la famille. «Faute de moyens le comité a décidé qu’aucune autre dépense n’allait être enregistrée. » Suite au dénuement de la famille de la jeune épouse, le marié avait pris toutes les dépenses à sa charge.
Alors que sa femme était enceinte, D.N. a cédé face aux pressions de sa famille et de sa belle-famille. « Pour moi, c’était une perte de temps et d’argent. »
Fidèles à la tradition, ses parents et beaux-parents ont insisté pour que la cérémonie se fasse le lendemain du mariage. «J’ai refusé», confie D.N. tout en affirmant que leurs parents craignaient plus leur église et la pression sociale.
C.B., quant à lui, a tenu bon. Au moment où il habitait avec sa femme depuis un bon bout de temps, il a dit niet à cette cérémonie, malgré la volonté de ses parents. « J’avais d’ores et déjà expliqué à ma famille et à ma belle-famille que cette fête ne rimerait à rien.»
« Cette cérémonie n’existe que de nom »
Un argument qui est facilement passé auprès de sa belle-famille. «Mon beau-père ne s’y est pas opposé. Et nous nous sommes évité des dépenses et une célébration dépourvue de sens.»
Pour Félicien Bankuwunguka, diplômé en langues et littératures africaines et féru des questions culturelles, faire la levée de voile le même jour que le mariage remet en cause le principe même de cette cérémonie. « On fait la levée de voile quand le mariage n’a pas encore été consommé. Or, c’est une des significations premières de cette pratique. »
M. Bankuwunguka est également remonté contre des couples qui pérennisent cette pratique, alors qu’ils sont sexuellement actifs. « C’est un comble ! La remarque est d’autant plus valable quand la jeune épouse est enceinte. » Pour lui, cette cérémonie n’existe que de nom.
Toutefois, ce passionné de la culture ne cache pas son envie de voir cette pratique continuer : « Les contraintes de temps et de finances peuvent se justifier. Mais pour ceux qui savent que la jeune épouse n’est plus vierge ou qu’elle est enceinte, cette pratique n’est que mensonge.»
Pappy pick
Murakoze kuba mwatanze insiguro nziza kandi ikwiye nuko gusa imigenzo ya kera iriko iratituka mbere inazimangane burundu kuko itajanye n imibereho n ubuzima bugoye bwo mubisagara biriko birakwiragira hirya no hino.Muri kazoza hatari kera hazotwikurura uwufise uburyo kandi afise nako karanga.
Excusez-moi mille fois je voulais dire levée de voile. Aah, le deuil nous a tellement frappé qu’il plane! Je suis désolé! Si l’admin pouvait me corriger, je serais ravi.
**avant de passer la nuit des noces
Emwe Barundi twiyumvire nyabuna ibijanye na développement socio-éonomique de notre pays, iyo migenzo ya kera iraducereza cane !!! Il faudrait résumer les choses pour question effectivement d´éconmie de temps et d´argent !!
Murambabarira je ne connais pas cette pratique, pourtant je suis burundaise et je me suis mariée au Burundi. None levée de voile mu kirundi yitwa ngwiki ? Si ugutwikurura ? Nabiyobewe puisque vous dites qu’on le fait avant la consommation du mariage. Jewe naratwikuruwe une semaine après mon mariage…et tout de même il y a eu consommation pendant cette semaine..et aussi longtemps que je m’en souvienne batwikurura après le mariage et effectivement ubu ngo basigaye batwikurura le même jour.
A mon époque ..il y a 20 ans, badusigurira ngo baba baje kukurekura ngo usohoke uje kurima..ukore ibikorwa vyose, batubwira que si tu sors avant yo gutwikurugwa ari agasema mariage yawe itazorama…Vous pensez bien que je ne suis pas sortie…en plus c’était agréable la lune de miel…
Help alos quelle est la bonne explication ??
Madame Christine, ivyo uvuga ni vyo, gutwikurura baba baje kugukura mu « nkinga » ngo usohoke uje mu mirimo. Yamara ico abaruka ubu bibagira canke batamenya, n’uko hadatwikururwa ico ari co cose ngo bibe ibirori gusa: hatwikururwa « inkinga », ari naco gituma vyashoboka ko batwikurura kabiri ku muntu umwe, bikavugwa ko yatwikuruwe inkinga za mbere n’inkinga za kabiri. Uti none « inkinga » ni iki? Ico nico kibazo nyamukuru kugirango utahure neza. Menya rero ko INKINGA ari AMARASO. Inkinga za mbere ni arya maraso yaboneka avuye ku mibonano mpuzarugo (rapport sexuel conjugal) ya mbere kuko umugeni yaba akiri isugi, akava amaraso mu gutakaza ubusugi bwiwe. Bamutwikurura kuko yaba yitwikiriye isoni z’ukuba yambuwe impuzu akanatakaza ubukumi. Kwari ukumwubahura ngo aje hamwe n’abandi, bamwereka ko ari ibisanzwe biba ku bubaka bose, kandi cane cane bamukure muri ayo maraso ashobore kuja kuvoma no kwiyuhagira abonereho no gukora utundi dukorwa. Nico gituma bavuga ko bamukuye mu nkinga. Iyo umugeni asohotse ataratwikururwa, bavuga ko yamenye inkinga. Inkinga za kabiri nazo, ni igihe umugeni adashotse asama inda – kubera ibihe vyiwe canke ibindi – hanyuma akaja mu butinyanka (règles) ubwa mbere ari mu rugo. Iyo umugeni abonye ayo maraso, yaca atumako iwabo bakaza gusubira kumutwikurura ubugira kabiri ngo bamwubahure ashobore kubandanya ubuzima busanzwe. Uko niko gutwikurura inkinga za kabiri.
Ivyo abantu rero bakora ubu, ico batwikurura ntawokimenya, sije nohahera…..
Uwaba yarabambwe nawe vyagenda gute? ko yaba yarataye ubusugire bwiwe kubw’imico n’akaranga nyene? Ko ataba agiciwe ince n’umugabo wiwe, yaraheza akirukanwa nawe?
Christine,
La vertu pour une fille, dans la tradition burundaise, était qu’elle garde sa virginité jusqu’au mariage. Après la consommation du mariage, les parents du marié devaient informer les parents de la mariée, par un symbole particulier et visible, que celle-ci avait été trouvée vierge ou non.
A cet effet, la famille du marié préparait de la bière de sorgho ou de banane et quand elle avait bien fermenté et prête pour la consommation, elle y introduisait une paille non sectionnée ou sectionnée selon que la mariée avait été trouvée vierge ou non.
Donc, au jour fixé pour la levée de voile, dès que la famille de la jeune fille se rendait compte que la paille était intacte, ce symbole leur signifiait automatiquement que leur fille avait été déflorée et les réjouissances et autres libations pouvaient débuter. Dans le cas contraire, si la paille dans la cruche de bière était sectionnée, cela signifiait que leur fille avait connu un autre homme avant le mariage. Là c’était l’opprobre et la désolation totale. La famille se voyait donc obligée de récupérer la malheureuse et de la ramener au bercail avec tout ce que cela devait comporter comme commérage et honte pour toute la famille dans son milieu.
@Nduwayo Christine
« batubwira que si tu sors avant yo gutwikurugwa ari agasema mariage yawe itazorama… »
Tubwire aho umaze kurima ingene hangana, n’ivyo umaze kwimbura uko bingana.
Quant à la superstion, elle n’a d’effet qu’à celui qui y croit!
@Nduwayo Christine
Il manque un « ti » dans superstition; sorry!
@Christine
Célébrer la levée de voile le même jour est l’objet de discussion dans cet article et c’est effectivement ridicule si on se met dans la culture burundaise. Autrefois, le mariage se passait un jeudi et la levée de voile se passait le lundi ou le mercredi suivant en fonction de ce que les gens appelaient « Inkinga » et « ugusubira mu nkinga ». Pour revenir à la signification des mots, la future mariée se rendait, voilée, chez son futur mari et c’est ce dernier qui lui enlevait le voile avant passer la nuit des noces. La jeune mariée devait rester à l’intérieur de la maison pour, culturellement, respecter la tradition de levée de voile et ne pas croiser son beau-père ou tout autre homme de même génération que le beau-père. Beaucoup de choses se passaient avant la levée de voile (confirmation de la virginité de la jeune mariée la nuit des noces entre autres). Après la détermination du jour de levée de deuil par les deux familles, la famille de la jeune mariée envoyait des vivres et des boissons pour la cérémonie de levée. En fait, c’est votre cas qui était normal, ce qui se passe actuellement n’a pas de sens comme le dit Bankuwunguka.
Merci beaucoup à ceux qui ont pris la peine de me répondre.