Ce dimanche, 12 juillet 2012. La famille de feu Simon Cigumije, ancien député du Cndd-Fdd, procédait à la levée de deuil du leur. Dans son discours de circonstance, son frère qui a représenté la famille a lancé une question : « Entre Dieu et les assassins de notre cher frère, père et époux, qui a fait que nous soyons réunis ici ? » Bien évidemment, il fallait s’attendre à deux réponses. D’une part, celui qui a répondu le premier a estimé que c’est Dieu. Il se défend : « Dieu a donné et il a repris. »
D’autre part, un ami à la famille a rejeté le tort aux assassins : « S’ils n’avaient pas commis cet ignoble acte, nous serons en train de danser, de chanter et de partager un verre avec notre bien aimé. »
Pour le représentant de la famille, tous les deux ont raison. Et d’exprimer la position de la famille : « Pas de haine contre les assassins de l’honorable Cigumije. »
Pour rappel, Simon Cigumije était militant du parti Cndd-Fdd. En 2005, il a été élu député dans la circonscription de Kayanza. Toutefois, en 2010, il ne sera pas reconduit sur la liste de la députation à Kayanza. Commerçant de renom, il tiendra un bar très connu dans la commune urbaine de Gihosha qui a pris son nom ‘Chez Cigumije’. Par les temps qui courent, ses relations avec le parti Cndd-Fdd se sont tournées à la vinaigrette.
L’ancien député est mort ruiné à cause de la vente aux enchères par les services des titres fonciers de sa maison sise à Gihosha. Derrière cette affaire de vente illégale, apprend-on, à tort ou à raison, ses anciens compagnons de lutte.
Honorable Cigumije a été fusillé le 3 juillet à 21h dans sa nouvelle maison à Maramvya en chantier, dans la commune de Mutimbuzi (Bujumbura rural) puis enterré le 7 juillet. Il laisse neuf orphelins.
Birababaje , ariko business na politique muri Cndd ni danger! N´abandi bari munyuma!
Moi je dirais que Dieu ne donne jamais! Il prete et se reserve le droit de reprendre son pret quand bon lui semble. Il n’est pas le preteur classique, l’usurier que nous connaissons. Il nous prete ce qu’il juge bon pour nous, sans interet. Nous jouissons alors de son pret gratuitement jusqu’a ce qu’il decide de reprendre ce qu’il nous avait prete.