48 ans après, les proches et les amis de la famille Paul Mirerekano procédaient à la levée de deuil définitive de cette grande figure de la politique burundaise, de sa femme morte en Belgique en 2009 et de leur fils aîné assassiné en 1972.
Samedi, 27 juillet 2013, dans la salle de Springs Valley située en face du sanctuaire marial du Mont Sion Gikungu. Là, enfants, petits enfants, arrière petits enfants venus pour la plupart de la Belgique, compagnons de lutte de feu Paul Mirerekano et leurs hôtes procèdent à la levée de deuil définitive de leurs illustres disparus.
La messe en leurs mémoire avait été dite à 12h au Mont Sion par l’archevêque de Muyinga. Alors que dans la tradition burundaise, la levée de deuil définitive d’un adulte est célébrée une année après sa mort, la famille Mirerekano attendra plus d’une quarantaine d’années. Tout simplement, explique Marie Goretti Mirerekano, l’une des filles de Paul Mirerekano, parce que le contexte politique ne l’a toujours pas permis : « Les bourreaux de notre papa et de notre frère n’ont pas accepté qu’ils soient inhumés dignement, ils nous ont refusé même de les pleurer.»
Pleine d’émotion, elle fait savoir que leur père et leur grand-frère ne souffraient d’aucune maladie quand ils ont quitté cette terre : « Ils ont été atrocement tués respectivement en 1965 et 1972 par les régimes de l’époque, à l’instar des milliers d’innocents burundais sans savoir pourquoi », dénonce-t-elle. Pourtant, insiste sa fille, Paul Mirerekano n’a jamais fait de mal à qui que ce soit : « Une opinion a écrit sans vérifier que notre papa était guidé par l’esprit de diviser le peuple burundais et qu’il est responsable des massacres de Busangana.
Mort dans l’incompréhension totale
C’est faux et archi-faux, soutiennent Dr Pie Masumbuko et Léon Manwangari, anciens compagnons de lutte. Le premier reconnaît que Paul Mirerekano était un homme aux multiples qualités : « Intègre, discipliné, rigoureux avec lui-même, Paul Mirerekano s’est donné corps et âme, jour et nuit pour que le Burundi soit indépendant jusqu’au point de se faire emprisonné et tuer.» Dr Masumbuko salue également le courage de Catherine Siniremera, épouse de Paul Mirerekano : « Quand Mirerekano était incarcéré, elle a poursuivi la campagne de son mari. Elle faisait du porte à porte et Paul Mirerekano sera élu député. » Pour Pie Masumbuko, c’est regrettable que le couple ne jouisse pas aujourd’hui de la sueur de son front : « Ababikoreye sibo babiriye. »
Même son de cloche chez Léon Manwangari. D’après lui, loin de Paul Mirerekano l’idée de verser le sang des Burundais. Il estime plutôt que le Burundi doit son indépendance à Paul Mirerekano car c’est lui le fondateur du parti Uprona : « Il a donné ses propres moyens au parti Uprona pour qu’il gagne, alors que le prince Louis Rwagasore ne le pouvait pas. » Il était également humble, selon toujours Manwangari : « La reine Rosa Paula Iribagiza, ici présente, peut me contredire. Même si Mirerekano était capable de diriger le parti Uprona, il l’a laissé pour les bons soins du prince Rwagasore pour le respect qu’il devait à son père, le roi Mwambutsa. »
Rose Paula Iribagiza, dans son discours, ne le niera pas : « Paul Mirerekano et prince Louis Rwagasore étaient de vrais amis et le roi Mwambutsa respectait leur amitié. » A chaque fois que les Belges tentaient de l’emprisonner pour avoir refusé la soumission, témoigne la princesse, le roi Mwambutsa faisait tout pour que M. Mirerekano soit libéré. Paul Mirerekano n’a pas tué, insiste-t-elle, que des mauvaises langues cessent de salir son nom : « Les massacres de Busangana sont survenus après sa mort. »
« Un représentant du peuple par excellence »
Selon Mo-Mamo Karerwa, première vice-présidente de l’Assemblée nationale, que ce soit aux élections du 18 septembre 1961 ou à celles de mai 1965, la population a toujours manifesté sa confiance en Paul Mirerekano : « Il défendait le peuple sans faux-fuyant. Son souhait était de voir le peuple qui l’a mandaté sortir de la misère », constate-t-elle. Et de souhaiter à la famille Mirerekano, un bon séjour au pays au moment où le Burundi profite des dividendes de la paix.
A ces cérémonies, quelques autorités du pays avaient manifesté de leur présence. A savoir Sylvestre Ntibantunganya, ancien président de la République, Philippe Nzobonariba, secrétaire général du gouvernement, Léonidas Hatungimana, porte-parole du président de la République, ou encore Déo Rurimunzu, ministre des Travaux publics.
Ico ntemeye nuko bavuga ko Paul Mirerekano ariwe yafonze Uprona, ko yishe canke atishe ntaco ndabiziko ariko ingena Uprona yabayeho turabizi, abahutu nibareke kwama bagomba kurondera aba heros ntabo bigeze bafita, umu hero ni Prince Louis Rwagasore, umuganwa Atari umugani ntawuzopfa amushikiriye yaba umuhutu canke umututsi, niwe yiguze igihugu abandi bari bafise ivyo bagamije, murabaza igituma vyagoye Rwagasore guha ministere Mirerekano Uprona yatsinze kandi yari umugenzi wiwe ugira Rwagasore yamuhoye ubwoko? Bamumenyera kuvuga ukuri kandi nikumwe. Mukomere abarundi bumutima
Mbega Déo ko ataco uvuga kuri NTAVYIBUHA (atavyibuha imivyimba) Tharcisse, ex-commissaire d’arrondissement de Muramvya, promu ensuite Gouverneur de Province après avoir tué le Gouverneur titulaire en la personne de MIBURO et certains autres fonctionnaires de la région!!!
Comme publireportage, il n’y a pas mieux.
Excellent pour 2015
JP-K
Au début de la lutte pour l’indépendance du Burundu MIREREKANO Paul était un militant convaincu et dévoué. Il a consacré ses biens (argents et véhicules) aux activités du parti Uprona. Il était un des membres fondateurs du Parti Uprona. Son militantisme a fait de lui, l’ennemi redouté de l’administration de tutelle belge, raison pour laquelle il s »est exilé au Congo depuis juin 1960 jusqu’au 30 septembre 1961 après la victoire de l’Uprona aux élections du 18/09/1961. Son influence durant cette élection était limitée. A son retour, le 30/09/1961, il a été accueilli par une foule des badasigana en liesse et le Prince Rwagasore organisa le même jour une réception en son honneur à la Coopérative COPICO sise à la 4e avenue Bwiza. Lors de cette réception le Prince Rwagasore a prononce un discours d’accueil au cours duquel il a donné une réponse à ceux qui se posaient des questions sur le poste que le leader du Parti Uprona pouvait donner à Mirerekano puisque son retour intervenait après la formation du Gouvernement disant notamment: il y a beaucoup de choses à faire, que ce soit au gouvernement où ailleurs, citant entre autre l’organisation du Parti. Si on s’en tient à cette idée de l’organisation du Parti, on peut penser que si Rwagasore n’était pas assassiné 13 jour après ce discours, il aurait peut être organisé un congrès du Parti où des nouvelles structures pouvaient être envisager et où le rôle de Mirerekano pouvait être établi. Après la mort de Rwagasore, Mirerekano a sans doute pris le mot glissé dans le discours d’accueil comme un testament prémonitoire , et s’est considéré comme Président du Parti sans autres formes, alors qu’à ce moment il y avait encore un président légal du Parti en la personne de Nugu André. Cette situation l’a mis en conflit avec les successeurs de Rwagasore et la suite est connue: la résidence surveillé, la prison, l’exil au Rwanda jusqu’à son retour après avoir été élu député en 1965. Après l’exil rwandais, Mirerekano n’est pas resté le même homme politique, à la place de l’ennemi colonialiste qu’il avait combattu et vaincu, il y avait maintenant un autre ennemi: le politicien concurrent qui l’empêchait d’accéder à la direction du Parti. Son intervention à l’Assemblée Nationale en octobre 1965 traduit cet état d’esprit. Consulter les archives pour connaître ce qu’il a dit….
Il n y a pas d’archévêque à Muyinga. Le prélat qui a en charge le Diocèse de Muyinga est simplement un évêque. Merci.
Le fait de faire la lévée de deuil n’exonère en rien ce qu’aurait fait feu Mirerekano. De bonnes choses il les a fait notamment les jardins potager de Bugarama. Les personnes invitées et présentes à la fête ne pouvaient pas parler de lui que dans le sens positif. Boyi a écrit un livre sur lui avec des faits et gestes et bien précis qui montrent le vrai visage de Mirerekano. Ses fils, filles et fils n’ont peut être fait du mal à la patrie et ne garde peut pas rancune d’après le discours qu’ils ont prononcé. Beaucoup de personnes moi y compris, considerent Mirerekano comme le Kayibanda du Burundi. Rwagasore était peut être au courant que Mirerekano était plus populaire chez les hutus et l’a approché pour qu’ils fondent ensemble le parti UPRONA.
kubera iki uvuga ko uyo nyakwigendera yari Kayibanda du Burundi? ufise ivyemezo? bidushirire ahabona natwe tubimenye.
Ariko ivyo uvuga urabizi? la fameuse Commission nationale chargée d’étudier la question de l’Unité nationale yaragiye ngaho irafutanganya ukuri, yandika ububeshi iracafuza Mirerekano kubera ubwoko bwiwe gusa. Kugira ngo berekane ko Umurundi wese yishwe muri 1965 na 1972 yari umubisha, bamwishe bamwikiza, aho hose kugira ngo bashobore kwigarurira ibisigi vyabo. Wajanja! Iyo ntumbero ni yo ituma bashobora kwubahuka kwandika ko Mirerekano yicishije abantu i Busangana, batabanje kuraba ko ivyo bandika ari ikinyoma kuko ata wokwicisha abantu yaramaze kwicwa. Ikibabaje ni uko abantu muja ngaho mukavyemera mutabanje kwihweza igene iyp plata ya information bababaservye yuzuye ububehi bunuka. Ego ni ko i Busangana harapfuye Abatutsi, ariko, ukuri ni uku: ntibicishijwe na Mirerekano, ronderera ahandi.
A ton avis, le Prince Rwagasore a approché Paul Mirerekano parce qu’il était extrémiste? Il me semble qu’être proche des Hutu signifie pour toi « le vrai visage de MIREREKANO » oui ou non? Pauvre analyste! ethnisme quand tu nous tiens…Qui a t il tué parmi les tiens? quand tu dis « Boyi a écrit… » , qui est ce pauvre auteurs aux idées qui ne se limitent loin qu’au bout de son nez? Comme tu as confiance en lui!!!! j’ai pas lu le livre mais….l’auteur n’a pas peint le personnage que de noir je suis sûr…Parmi les réalisations qu’on lui doit ce n’est pas les jardins potagers de Bugarama… Des bonnes œuvres de MIREREKANO tu n’a retenu que les jardins potagers? Oui tu as raison. Lève ta main on peut tout de même te tirer de cette rivière qui t’emporte. La noyade dans la rivière de l’ethnisme est toujours mortelle.
Entuka toi tu en a!!je vx dire l’ethnisme.Pourkoi tu t attaque aux gens?Di seulmn ce que ta a dire et ce que tu sai!!Si no dire ko Mirerekano n a pa tuer t en sai rien du tout!!Entuka abishwe ntibiyishe!et je ne l accuse pa!
Je salut le courrage de la femmille Mirerekano, et je suis de l’avis que tous ceux qui ont perdu les leurs puissent en faire autant.
Cependant, personnellement j’ai mal au coeur car mon Papa a été tué en 1972, il était cadre de l’Etat.
J’ai alors peur d’organiser ce genre des cérémonie, car les politiciens, et beaucoups d’autre personnes pensent que les TUSTI n’ont pas été tué en 1972.
Il a été assassiné et nous n’avons pas vu son cadavre, les maisons, vehicules, compte ont été spoliés.
Alors en attendant la vérité, les tusti n’ont pas le droit de pleurer même aujourd’hui comme cela a été depuis 1972.
mugenzi, amahoro mu Burundi ariho. Ndibaza ko ata muntu numwe yokubuza kuganduka k’uwawe peut importe « ubwoko » afise.
Imfura zacu z’umutima zaragandaguwe uburundi bugwa mu minwe y’abansi b’igihugu ataco nitayeho arico gituma turi muri aka kaga tutazi naho tuzakaviramwo. Harageze ko abakiri bato duhagurukira rimwe tukazamura igihugu, abarundi batere imbere bigine intsinzi y’izo mfura zacu z’akarorero twabuze tutanse. Harageze ko CVR ijaho abasheshe ayo maraso bakayabazwa.
Wa mugabo aherutse kwandika kuri iyi site nyene (Iwacu) nasubire avuge! Ahubwo akwiye gusaba ikigongwe umuryango wa Paul MIREREKANO n’abarundi bose.
izo Mfura zacu! Mana we!
Enfin…!
Jewe nari mfise imyaka 14 Busanganya iturirwa, bica abantu kandi na jewe narara mw ishamba imisi itatu, ata kubesha bavuga ko ari ngo wa mugabo w i Kavumu atumye batema abantu, hanyuma bamwe bavuga ko ata ruhara bafise kubera imvo za Politike kandi bashitse mu ma salon bavuga ibindi. Ni turindira ya CVR ngira ngo ukuri kwomenyekana. None hari umutu yohagarara kuri micro ngo data yarishe, …