Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

Lettre ouverte à M.Gacece

27/04/2017 14

Cher Monsieur Gacece,

Athanase Karayenga
Athanase Karayenga

Dans un commentaire publié par le journal Iwacu, ce 26 avril 2017, vous analysez l’incitation des Imbonerakure de Ntega à  » engrosser les bakeba » avec une désinvolture absolument inacceptable.

Pour une fois, il faut le souligner et saluer la démarche, même le CNDD-FDD a désavoué un groupe d’Imbonerakure et a publié « le communiqué de presse N°0002*17-SNIC » à la suite de la diffusion mondiale d’un « document audiovisuel montrant des jeunes de la province Kirundo à Ntega ». Ces jeunes hommes en uniforme et en rangs, entonnaient en chœur une chanson qui a suscité l’émoi et la condamnation unanime de la communauté internationale.

« Malheureusement, contrairement aux idéaux du CNDD-FDD, indique le communiqué, certains jeunes ont entonné une chanson qui ne concorde ni avec les mœurs ni avec l’idéologie du Parti CNDD-FDD.

Le Parti CNDD-FDD, ajoute le communiqué, a condamné avec la dernière énergie cet écart de langage et la Commission de discipline est déjà à pied d’œuvre pour déterminer les responsabilités afin que les coupables soient sanctionnés. »

Enfin, poursuit le communiqué signé par Mme Mutoni, Secrétaire National Chargée de l’Information & Communication « le Parti CNDD-FDD exhorte les Imbonerakure à rester sur la voie de l’exemplarité pour poursuivre le Grand Chantier de la Paix, de l’Unité, de la Démocratie et du Développement dans notre pays. »

Même si les termes de la condamnation du CNDD-FDD sont sans ambiguïtés et sont louables, il faut néanmoins relever que ce parti se trompe en estimant que les propos des Imbonerakure de Ntega constituent seulement un simple écart de langage.

En effet, le code pénal burundais qualifie le viol de crime. En outre, depuis le jugement du génocide des Tutsi commis au Rwanda en 1994, le viol constitue un élément constitutif de génocide. Je m’explique.

Il faut évidemment qu’il soit prouvé que toutes les victimes du viol au Burundi depuis la contestation du troisième mandat de Pierre Nkurunziza appartiennent à une même communauté « ethnique » burundaise.

Entre parenthèses, il faudra ajouter aussi dans la catégorie des crimes sexuels passibles d’être qualifiés d’éléments constitutifs d’un génocide, la castration de plusieurs jeunes hommes burundais depuis deux ans.

Dans ce cas précis, la castration relève des critères d’appréciation de la commission d’un génocide aux termes de « la convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide » adoptée par les Nations Unies le 18 décembre 1948.

Dans ce cas aussi, il faudra prouver devant la Justice internationale que les hommes victimes de castration depuis la contestation du troisième mandat de Pierre Nkurunziza appartiennent à une même communauté ethnique burundaise. Cela prouverait, en effet, que les présumés coupables qui ont infligé la castration à de nombreuses victimes avaient bel et bien l’intention d’empêcher leur « groupe humain d’avoir des enfants. » Ce crime de castration serait considéré aussi comme un élément constitutif d’un génocide.

D’ailleurs, ce n’est pas par hasard que la chanson incriminée des Imbonerakure de Ntega soulève l’émoi. En effet, elle participe à un processus susceptible de constituer un élément constitutif du génocide au Burundi. Par conséquent, la condamnation de la chanson des Imbonerakure ne constitue pas une vue d’esprit ou une facilité politique pour alarmer l’opinion mondiale.

Dans votre propre analyse, la phrase stupéfiante suivante constitue du reste, une preuve évidente que vous interprétez la chanson des Imbonerakure comme une incitation au viol qui vise un groupe ethnique ciblé.

Vous écrivez ceci : « Je trouve plutôt que c’est une façon indirecte d’inciter à des relations inter-ethniques. » Autrement dit, si l’on comprend bien votre raisonnement, les Imbonerakure chercheraient à avoir, bien entendu sans le consentement des femmes d’un groupe ethnique différent du leur, des relations sexuelles pour « inciter à des relations inter-ethniques. »

Or, forcer une femme à avoir des relations sexuelles sans son consentement afin de créer une soi-disant mixité inter-ethnique, cela s’appelle du viol. Tout simplement. Mais il faut pousser plus loin l’exercice intellectuel pour décoder votre langage crypté.

En effet, il est de notoriété publique, à moins que je ne me trompe, que l’écrasante majorité des jeunes Imbonerakure appartiennent au groupe ethnique « hutu » burundais. Autrement dit, pour parler franchement, vous admettez que les jeunes Hutu appartenant aux Imbonerakure qui défilaient à Ntega puissent chanter des chansons pour « inciter à des relations inter-ethniques ». Stupéfiant ! Pourquoi ?

Parce que le choix des femmes appartenant à des groupes ethniques autre que les Hutu est très limité au Burundi. Pour permettre aux Imbonerakure Hutu de réaliser la mixité inter-ethnique forcée que vous appelez de vos vœux, les femmes qui ont déjà subi le viol depuis la contestation du troisième mandat de Pierre Nkurunziza et les futures victimes de viol, ne peuvent être que Tutsi, Twa ou Ganwa. Ce qui prouverait, par conséquent, l’intention génocidaire du viol des femmes de ces trois groupes ethniques par les Imbonerakure.

Le sens du mot kirundi « umukeba » utilisé dans la chanson des Imbonerakure de Ntega mérite aussi qu’on s’y attarde un peu. Le sens premier de ce mot est traduit par le mot français de « co-épouse ». Dans une famille ou le père est polygame, où il est marié au moins à deux épouses, les co-épouses, s’appellent « abakeba » entre elles.

Et comme les relations entre « co-épouses » sont précisément marquées par le conflit familial et la jalousie permanente entre les femmes mariées à un seul homme, le mot « umukeba », en kirundi, s’applique, par extension, à une personne dont il faut se méfier et qu’il faut, de ce fait tenir à l’écart.

Quand les Imbonerakure de Ntega chantent qu’il faut « engrosser les bakeba afin qu’ils donnent naissance à d’autres Imbonerakure », cela veut dire, d’après le premier sens littéral du mot, que des jeunes gens Hutu souhaiteraient, en fait, violer la deuxième femme de leur père qui n’est pas leur mère.

Mais ce n’est certainement pas ce sens qu’il faut retenir pour comprendre leurs intentions. Il faut plutôt se rendre à l’évidence. Les Imbonerakure chantent en chœur des chansons qui incitent à des relations sexuelles inter-ethniques forcées avec des « bakeba », avec des femmes appartenant à des groupes ethniques qu’ils détestent, dont ils se méfient ou qu’ils jalousent.

C’est pour cette raison que le communiqué du CNDD-FDD évoqué plus haut est louable. Si seulement le parti considérait que le viol et par conséquent l’incitation à commettre un crime constitutif d’un génocide est une infraction très grave qui ne peut pas être qualifiée de simple écart de langage.

Pour rappel, le communiqué « exhorte les Imbonerakure à rester sur la voie de l’exemplarité pour poursuivre le Grand Chantier de la Paix, de l’Unité, de la Démocratie et du Développement dans notre pays. »

Pour conclure, fermez les yeux, pensez un seul instant à toutes les femmes qui vous entourent dans votre vie, qui vous aiment et que vous aimez tant. Accepteriez-vous qu’elles subissent les assauts sexuels indignes, dégoutants et criminels ? Seriez-vous toujours d’accord pour considérer que les chants des Imbonerakure à Ntega ne constituent qu’une incitation à d’innocentes et anodines « relations inter-ethniques » ?

Ne soyez plus complaisant avec les incitations à commettre un crime qui constituerait une violence physique et morale ainsi qu’un traumatisme psychique insupportables pour votre mère, votre femme, votre sœur, votre fille !

Athanase Karayenga
Le 26 avril 2017


Commentaire de Gacece

Juste une petite observation…. Dans cette fameuse vidéo, les jeunes Imbonerakure ne scandent pas de « violer les opposantes », mais de les « engrosser pour qu’elles mettent au monde des Imbonerakure ».
Ce qui nous amène à la question suivante : « Est-ce que « engrosser une femme », c’est nécessairement la violer? »
Et comme question supplémentaire à cette dernière : « En disant qu’ils veulent qu’elles mettent au monde de jeunes Imbonerakure, cela ne veut-il pas sous-entendre que les jeunes papas projettent de ne pas abandonner leurs enfants? »
Parce que s’ils désirent réellement s’assurer que les petits deviennent plus tard des Imbonerakure, soit ils les enlèvent de leurs mamans, soit ils projettent d’épouser leurs mamans.
Cette dernière option étant la plus probable (aucun jeune ne veut s’encombrer tout seul d’un enfant), il est où le mal? Je trouve plutôt que c’est une façon indirecte d’inciter à des relations inter-ethniques. À moins justement qu’il y ait des extrémistes qui y sont opposés et qui détournent le vrai sens de ces slogans. Et nous savons qu’il y en a aussi.
J’ai l’impression que tout le monde les a condamnés trop vite, trop violemment, « trop trop », juste à cause d’une interprétation superficielle et primaire du contenu et du sens de leurs slogans.
Mais malheureusement, cette tendance à tout faussement interpréter et exagérer n’est pas prêt de s’éstomper. On dirait que cela fait partie de l’ADN des Burundais.
Mentir, exploiter les subtilités du langage et tout tourner à son avantage!… Comme dirait l’autre, on n’est pas encore sorti du bois… Moi je dirais : « On n’est pas encore sorti de la brousse »!

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. Irè

    La justification de Gacece est minable et révoltante. Elle bute à la solide et convaincante démontration d’Athanase.

    • Gacece

      @Irè
      De grâce! Arrêtez! Il pourrait vous croire et vous désigner comme « idôle de toute une génération »!… Ce qui ferait de vous son ennemi juré puisque vous auriez volé « son titre »!

  2. Gacece

    Nous y voilà encore! Encore quelqu’un qui veut me faire dire ce que je n’ai jamais dit! Encore quelqu’un qui exploite les subtilités du langage à sa guise, pour leurfaite dire ce qui l’arrange.
    N’était-ce pas cela que je dénonçais dans mon commentaire?

    Premièrement, je suis contre toute forme de violence, qu’elle soit verbale ou physique, commise sur une ou plusieurs victimes, par un ou plusieurs criminels, dans n’importe quelle contexte, circonstance ou événement. On est clair là-dessus?

    Deuxièmement, « umukeba » ne veut pas dire « co-épouse ». « Umukeba » veut dire « adversaire » ou « rival ». Les maris peuvent avoir des rivaux, les enfants peuvent avoir des rivaux, les femmes aussi, les vieux, les jeunes,… tout dépend de l’objet ou la cause de cette rivalité.

    Donc, pour cette confusion que vous avez voulu créer, les Imbonerakure ont aussi des rivaux ou rivales, qui ne sont pas « des-deuxièmes-épouses-de-leurs-pères-illégalement-polygames ».

    Je ne sais pas du tout par quelle gymnastique ou prouesse mentale vous en êtes venu à déduire de ces slogans que « ils incitent à violer les co-épouses de leur mère »… mais… je ne suis pas surpris non plus! Nous sommes habitués aux interprétations aussi insensées qu’inventives des différents discours, venant surtout de vous.

    Troisièmement, je vais vous demander de faire un autre exercice mental. Vous verrez, ça vous aidera :

    – Sortez de votre vision tunnelique et élargissez votre champ « en ce qui concerne » le Burunsi.

    – Si quelqu’un vous montre quelque chose, ne regardez pas le doigt, regardez dans la direction qu’il pointe. Notez que je ne vous considère pas comme un attardé mental. Vous êtes bien trop mâlin et trop intelligent pour ça!

    – Si quelqu’un vous dit de regarder la forêt, ne regardez pas l’arbre : Regardez la forêt!… dans tout son ensemble!.

    C’est pourquoi quand je dis « relation inter-ethnique » je ne parle pas de « relation sexuelle inter-ethnique (forcée ou pas forcée) ». Je parle d’une relation à long terme, consentie entre deux personnes d’ethnies différentes, et par conséquent entre leurs familles respectives… si possible!
    J’ai ajouté « si possible » parce que des fois l’une et/ou l’autre des familles des deux amoureux peuvent décider de renier leur enfant. J’ai aussi ajouté cette dernière précision par appréhension : pour éviter que vous l’intérprétiez dans un autre sens dont vous seul avez la spécialité. Devinez lequel… Si ce n’est pas possible, alors on force?

    Quatrièmement, vous êtes Burundais. Et vous connaissez la culture burundaise. « IGISHEGU »… Ça vous dit quelque chose? Toute personne qui connaît à fond la culture burundaise est au courant que « igishegu », ça en fait partie. C’est cru, c’est indécent, c’est obscène, c’est choqant, c’est violent!… Mais ça fait partie de notre culture!

    Ne renions quand même pas notre culture! Les moeurs peuvent évoluer et changer. Et si le temps est venu pour que la culture burundaise laisser tomber l’igishegu, alors abandonnons-le! Mais si l’on doit l’interdire dans les slogans, on devrait aussi l’interdire dans toute chanson, dans les contes/histoires de Samandari et Inarunyonga, akanywababo, aux gardiens de vaches, etc.

    La question devient alors : « On commence par où et on arrête où?» Tout ce qu’on est en train de faire, c’est de la censure, ni plus ni moins. Sauf que cette fois-ci, cette censure n’est pas faite pat l’État.

    Cinquièmement, dans le commentaire que vous avez pris à partie, il y avait une question… à laquelle vous n’avez pas voulu répondre, par péché ou par omission. Je vais la reformuler : Est-ce qu’on peut « mettre enceinte » une femme, autrement que par le viol? La réponse est OUI!

    Et je n’ai entendu nulle part, dans ces slogans des Imbonerakure, des appels explicites au viol! Ça c’est une interprétation que vous et les autres avez choisi d’y coller, parce que ça vous arrange.

    Si le CNDD-FDD a condamné la vidéo, c’est tout à leur honneur. Mais mis à par le fait que je peux me tromper, ils ont condamné le caractère obscène et pervers (ibishegu) de son contenu.

    Pour tout le reste, le viol est un crime grave que personne ne peut souhaiter à qui que ce soit. S’il y a des violeurs, des castrateurs, des tortionnaires ou autres répugnants criminels, qu’ils soient jugés et condamnés selon la gravité de leurs crimes.

    Je persiste et je signe : il n’y a nulle part dans cette vidéo aucun appel à « violer les bakeba » Il n’y a que des paroles obscènes (ibishegu). Moi, j’en ai contre votre interprétation réductrice, de propos contenus dans la vidéo. Cette interprétation a été amplifiée, exagérée et utilisée pour se faire du capital politique et monétaire… et pas seulement par des Burundais! Allez savoir de « qui(s) » je parle!

    Quant au génocide rwandais auquel vous n’arrêtez pas de faire référence et allusion, je juge que vous essayez d’exploiter une calamité inqualifiable qui s’est passée il y a plus de 20 ans au Rwanda, pour faire peur au monde entier en ce qui concerne le Burundi.

    Vous voulez en faire un fonds de commerce, vous en faites déjà un fonds de commerce, vous en avez déjà fait un fond de commerce! Et ce n’est pas fini!

    Je ne suis pas commerçant! Alors, c’est sans moi, vieux! Débrouillez-vous seuls avec vos génocides!

    • Qhelle diarrhée verbale!

      • Gacece

        Ohhh! Soyez pas si gentil! Vous pouvez faire mieux! J’en suis sûr! Mais merci quand même!

  3. Gacece

    Depuis hier, j’essaie de poster ma réponse. Mais la censure automatique me bloque. Je demanderais à Iwacu de rendre publique la liste des mots prohibés dans une section accessible par tout le monde pour qu’on puisse les enlever de nos commentaires au lieu de nous démener contre de petits fantômes invisibles.

  4. Mthukuzi

    Je condamne fermément le comportement d’un certain nombre d’Imbonerakure et, bien sûr, cette sorte de feu vert leur accordé par les autorités. Dans un pays où les gens sont mis en prison pour « insultes », il est incompréhensible qu’il n’y ait pas de prison pour incitation au crime.
    S’agissant du contenu de l’article, je m’étonne d’apprendre ici que « umukeba » signifie « l’autre ethnie », et non adversaire. Car s’il s’était agi d’adversaire, l’auteur aurait bien été obligé d’y ajouter les « femmes FNL ». Précisons en passant que les FNL sont au moins autant visés par les Imbonerakure que certains compatriotes Tutsis, mais cela n’arrangerait pas bien sûr la conclusion, puisqu’il s’agit ici de démontrer l’autre face du génocide contre les Tutsis du Burundi. Même si des Hutus modérés peuvent tomber dans le coup car considérés par les génocidaires comme « obstacles », cette casquette ne conviendrait pas non plus aux FNL, hier considérés comme plus génocidaires que les autres.
    Au Burundi comme au Rwanda, il ya deux principales ethnies: celle des génocidaires, et celle des victimes-survivants. Ce n’est plus à démontrer, maître Isidore Rufyikiri l’a deja fait à maintes reprises.
    A bon entendeur!

    • ngabire

      l’etnie des génocidaire au Burundi , c’est laquelle ? celle qui a tué mon père en 1972 pour avoir commis le crime d’être intellectuel hutu à cette époque ? Celle qui a tué le président Ndadaye pour avoir commis le crime d’avoir remporté les élections démocratiquement organisées? ou celle qui a déroulé son armée en 1993 et sa jeunesse « sans échec  » ou sans pitié » pour organiser les villes mortes et raser les quartiers à dominance hutu et les étudiants de l’université du Burundi,… Bien sûr ,il ya Bugendana, Ruhororo, Buta et les récents crimes du pouvoir actuel de 2015- . Ceci pour dire que , au Burundi, il n’y a pas les bons et les méchants, les tutsi et les hutu sont tous concernés et doivent tous répondre des différents crimes commis..
      Même au Rwanda, un jour viendra où on parlera de l’autre génocide:commis contre les hutus car pour le moment ce n’est qu’un secret de polichinelle. La roue tourne et au Burundi et comme au Rwanda, les deux éthnies rivalisent malheureusement de méchanceté. Puisse Dieu nous délivrer des liens étniques !!!!

  5. Ayahu Jean Pierre

    Bonjour,

    Merci M. Kareyenga pour votre ton, un peu modéré par rapport à vos dernières prises de positions. Nous évoluons peut être vers un débat constructif, un changement d’état d’esprit, un apprentissage à faire de l’autre un adversaire et non un ennemi..Il subsite un petit souci, celui de chercher absolument à lier l’histoire du Rwanda et celle du Burundi en terme de commission de génocide et de tout faire pour que il y ait un problème..
    Comme personne n’a le droit au monopole de la raison, de cœur et de compassion, apprenons à nous critiquer tout en reconnaissant ce qui est vrai chez l’autre..
    De la chanson des Imbonerakure. Peut-on sincèrement admettre que derrière le slogan, il n y a pas la volonté d’engrosser l’adversaire et que les Nations Unies et ses alliés dans la crise ont tord d’accuser de chanter et d’inciter au viol ? Dans le politiquement correct, le slogan n’est pas bon à entendre, j’en conviens…
    Des castrations? Les faits ont été relatés la première fois par Mme Barankitse dans les médias canadien. Un témoignage d’un homme refugié au Rwanda a eu lieu et un reportage sur des cas de mauvais traitement sur des organes génitaux des prisonniers.. Il faut vraiment prendre les choses avec des pincettes et ici, je tiens à préciser qu’en aucun cas, je minimise les drames qui auraient été commis dans ce sens. Simplement, dans un contexte avec multiplications des « fakes news », je me méfie beaucoup…et surtout qu’apparemment il y a une course effrénée vers l’accusation de l’autre!
    J’en arrête là.

  6. dodo

    En reussissant a prouver que les victimes se trouvent de la meme ethnie , cela voudrai par consequent dire que les manifestations se sont produites seulement dans une seule ethnie!!!! Donc cela montre deja que les manifestants en allant dans la rue se sont subtituees aux autres burundais en revendiquant les interets de leurs ethnies!!!!!! En d`autres termes le gouvernement doit defendre la cause de tout les hutus puisque vous affirmez que les victimes appartiennent a l`autre ethnie. Avant d`aller dans la rue, ils se sont identifiees comme etant d`une ethnie differente et sont aller manifester au nom de leur ethnie!!!!

    Ils sont dont raciste ces manifestants!!!!!

    Et que ce que nous autres burundais allons nous faire? Rester les mains croiser lorsqu`un groupe se substitue a la population totale au nom des « sindumuja« 

    Les imbonerakure ont peut etre dit des choses choquantes mais je les encouragent a proteger les burundais partout sur le territoire, des lors ou certains se donnent le droit de s`organiser en groupe pour renverser un pouvoir elu, nous encourageons ces jeunes a quadriller le territoire et a denoncer tout ennemi

  7. Gacece

    Il y a une seule expression qui me fait « tiquer » dans toute votre « homélie » : relations inter-ethniques « forcées »

    Est-ce une autre façon de parler de viol? J’ai beau essayer de la comprendre, mais je n’y arrive pas. Comment peut-on forcer une relation? Et inter-ethnique?

    Je me reserve le droit de vous donner une réponse à la mesure de votre diatribe… plus tard.

    • Jereve

      Je vous conseille de ne rien ajouter, si vous ne voulez pas aggraver votre cas. Rappelez-vous du proverbe «la parole que tu gardes est ton esclave, celle que tu as lâchée est ton maître». Vous et les imbonerakure en avez trop lâchées. Vous en êtes maintenant esclaves. N’en rajoutez pas.

      • Gacece

        @Jereve
        Merci pour le conseil, mais je ne prends pas de conseils ni de gens que je ne connais pas, ni de gens qui ne me connaissent pas! Encore moins des gens qui prétendent me connaître sans me conmaître.

      • Madjer

        @Jereve,
        Bon conseil.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 620 users online