Mardi 05 novembre 2024

Archives

Lettre du SNR sur le massacre de Gatumba: le FORSC se dit inquiet

05/06/2013 Commentaires fermés sur Lettre du SNR sur le massacre de Gatumba: le FORSC se dit inquiet

Le Forum pour le renforcement de la société civile burundaise (FORSC) se dit préoccupé par le contenu de la lettre ’’confidentielle’’ de l’Administrateurs général du Service national de renseignement (SNR) adressée à ses homologues de la sous région, avec copie aux différents organismes internationaux. Dans cette correspondance, le SNR demande un appui pour traduire Agathon Rwasa (aujourd’hui en clandestinité et qui se réclame toujours président du FNL) et ses acolytes devant les tribunaux nationaux ou internationaux. <doc1748|left>Selon le Délégué général du FORSC, Pacifique Nininahazwe, qui vient d’être reçu en audience par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies au Burundi, Mme Karin Landgren, cette lettre envoyée avant la production du rapport final sur le carnage de Gatumba est inquiétant et en dit long : « non seulement cette correspondance parle d’Agathon Rwasa qui est pointé du doigt comme présumé auteur et de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC-Ikibiri), mais également de la société civile, dans des termes à peine voilés, d’une certaine manière.» Au lendemain du carnage de Gatumba, la police a fouillé la résidence du président de l’ADC-Ikibiri en même temps président du parti Sahwanya-FRODEBU, Léonce Ngendakumana et ’’celle de Pierre Claver Mbonimpa, le président de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des prisonniers (APRODH)’’, rappelle le délégué général du FORSC. Pour lui, il y a de quoi s’inquiéter si cela devrait ressortir dans le rapport final sur le massacre de Gatumba : « Il va falloir réclamer une enquête internationale neutre pour garantir que ce qui va sortir de ce rapport sera véridique », souligne Pacifique Nininahazwe. Il appelle les Nations Unies à plus de responsabilité et de vigilance compte tenu du contexte politico- sécuritaire actuel. « Le message que nous apportons aujourd’hui aux Nations Unies, c’est notre inquiétude face aux assassinats à caractère politique auxquels on assiste tous les jours. On entend ici et là des membres du FNL pro Rwasa qui sont enlevés et liquidés par la suite », s’inquiète cet activiste des droits de l’homme : « Si cela devrait perdurer, on ne demandera pas seulement des comptes au gouvernement mais également aux Nations Unies. Il faut que la Communauté internationale soit attentive à ce qui se passe aujourd’hui au Burundi », conclut le délégué général du FORSC.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 800 users online