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L’Etat doit plus de 3 milliards de Fbu à l’Hôpital Roi Khaled

05/05/2013 Commentaires fermés sur L’Etat doit plus de 3 milliards de Fbu à l’Hôpital Roi Khaled

Un gouffre: deux milliards et demi d’arriérés de subsides en 2012et plus d’un milliard de créances des différents ministères en février 2013. Conséquence directe, l’hôpital ne peut assurer tous les services qu’il est censé fournir.

<doc7432|left>« Il ya 2.458.991 484 Fbud’arriérés de subsides représentant les primes et indemnités que l’Hôpital Roi Khaled a accordées à son personnel sur demande du gouvernement. Il avait promis derembourser mais il n’a pas tenu sa promesse», accuse Omar Simpenzwe, président du Syndicat National du Personnel Paramédical et Aides Soignants (SYNAPA) au Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK).

En outre, ce syndicaliste s’inscrit en faux contre le non-paiement d’une autre somme de1 363 762 851Fbu par certains ministères comme celui de la santé et de la lutte contre le Sida ; de la solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre ; le ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants et celui de la Sécurité Publique. « Nous avons soigné les personnes à la charge des dits ministères et nous continuons de les accueillir sans que les factures ne soient réglées », se désole-t-il.

Évidemment, ces créances pèsent lourd sur le fonctionnement de l’hôpital. « C’est tout cet argent dont nous avons besoin pour acheter des médicaments, payer les salaires de notre personnel, remplacer le matériel usé ou faire d’autres investissements. Si jamais, l’Etat ne rembourse pas ces montants dans des délais assez brefs, notre hôpital risque de fermer. Les conséquence se font sentir, certains produits pharmaceutiques manquent déjà », prévient M. Simpenzwe. Aussi, certains services d’hygiène et d’entretien ne sont plus abordables :« La peinture des murs de cet établissement date de 1984 et la grande partie est endommagée. Les toilettes et les robinets en panne ne sont pas remplacés.»Et de préciser que le CHUK reste le seul hôpital de Bujumbura qui n’a pas de clôture.

<img7433|left>La gestion de l’hôpital n’est pas évidente en ce moment, selon Jean de Dieu Harageze, chef du service financier. D’après lui, l’hôpital encaisse en moyenne 80 millions de Fbu par mois comme argent liquide alors que les dépenses mensuelles s’élèvent à 535 millions de Fbu. Aussi, le budget d’investissement de 150 millions de Fbu par mois que l’Etat accorde à cet établissement est insignifiant pour M. Harageze : « La plupart de nos équipements sont très vieux et d’autres ne fonctionnent plus. C’est par exemple le service de stomatologie qui actuellement dispose d’une seule table. L’autre est tombé en panne, il y a plusieurs années. »

Une réanimation dont le matériel est en mauvais état et/ou en manque

Dans la salle de réanimation, réservée aux plus souffrants, la propreté est loin d’être une réalité. Des restes des chaises cassées trainent ici et là.D’autres appareils comme les respirateurs, les nutripompes (pour nourrir les patients au en état de coma), les nébuliseurs (appareil servant à vaporiser sous pression un liquide et, en particulier, un liquide médicamenteux)déjà en panne sont délaissées à côté des malades. Alors que l’espace loge souvent des patients qui ont perdu conscience, incapables de contrôler leurs besoins donc, certains matelas n’ont plus de protection hygiénique. A côté des lits des malades, seulement de petites armoires pour conserver les médicaments. Les biens des patients sont laissés à même le sol, d’autres restent éparpillés sous les lits des malades.

Même observation dans les autres services de l’hôpital. A la néonatologie (services pour les prématurés),seulement 6 couveuses sur 14 fonctionnent. Les 8 autres sont tombées en panne et ne sont pas réparées. Une situation qui dure depuis des années comme nous l’ont indiqué les responsables du service. A la morgue, plus de 8 chambres froides ne fonctionnent pas à cause du manque du moteur.
Iwacu a cherché à savoir l’état des lieux des travaux de la commission chargée d’étudier les modalités de liquider les créances de l’Etat envers les hôpitaux autonomes, mais sans succès. Les responsables habilités à répondre étaient pris par d’autres engagements.

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