Le parti Congrès national pour la liberté (CNL) demande au gouvernement de libérer toutes les personnes «injustement» arrêtées pour des mobiles politiques et sur base de fausses accusations. Cela ressort d’un point de presse tenu ce mardi 30 avril à la permanence nationale du plus jeune parti sur l’échiquier politique burundais.
Ces derniers jours, il s’observe une vague d’arrestations des militants du CNL : « D’aucuns pourraient se demander s’il y aurait un plan de harcèlement des opposants politiques », a indiqué Térence Manirambona, porte-parole du CNL. Il déplore que l’espace politique se « rétrécit » et s’ «enlise » pour les opposants à la veille des élections de 2020.
Pire, a-t-il souligné, cette intolérance politique a déjà fait un mort sur la colline Rukira, commune Butihinda de la province Muyinga. « Nous compatissons avec tous les militants qui croupissent en prison et nous déplorons les cas des membres blessés suite à cette intolérance».
Pour le CNL, l’intolérance politique est préoccupante. Ainsi, son porte-parole appelle le gouvernement à traduire devant la justice les responsables de ces bavures. Il demande à la communauté internationale de suivre de près l’évolution de la situation politico-sécuritaire à la veille des échéances électorales de 2020.
Chaque participant à ce point de presse a dû s’inscrire dans un registre tenu par les militaires assurant la sécurité du boulevard de l’Uprona. «L’intimidation continue jusqu’à la porte de notre permanence. Pourquoi ce genre de contrôle ne se fait pas à la permanence du parti au pouvoir ?», a lâché un militant.
Sécurité oblige, ont rétorqué les hommes en uniformes.