Samedi 23 novembre 2024

Editorial

Les vieux démons

07/08/2015 12

Antoine KaburaheAssassinats ciblés, arrestations, tortures, la peur… Le Burundi semble avoir renoué avec ses vieux démons. Il nous faut d’autant plus saluer le discours du chef de l’Etat après l’assassinat du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana. Ces paroles ont quelque peu calmé la situation. La veuve de l’officier tué a eu également des mots très forts : « Que celui qui aime mon mari ne le venge pas », a déclaré, avec dignité, la députée Bénigne Rurahinda.

Il est urgent d’arrêter l’engrenage infernal avant qu’il ne soit trop tard. L’implosion pourrait être rapide. L’histoire récente est là pour nous rappeler qu’il n’y a pas mille solutions : le dialogue. C’est ce qui nous manque cruellement actuellement.

Une des leçons d’Arusha, une véritable école de dialogue, est qu’un processus de paix doit être inclusif, c’est-à-dire, permettre à tous ceux qui veulent exprimer leurs revendications de le faire. Sans devoir prendre les armes.

L’unification annoncée de l’opposition burundaise, si elle se confirme et perdure, est une avancée. Elle pourrait faciliter le dialogue avec le gouvernement.

Gardons à l’esprit que la violence est une impasse. Les quelques années que nous venons de vivre dans une paix relative sont le fruit de l’esprit de dialogue initié à Arusha. Comme disait l’autre, « Esprit d’Arusha où es-tu ? »

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. salatori

    Ceux qui commentent les actes ignobles n’ont aucun intention de dialogue ils veulent le pouvoir par la force comme ils l’ont toujours obtenu , je pense le gouvernement est ouvert au dialogue depuis longtemps mais avec qui dialoguer l’opposition toujours aussi pitoyable à l’exeption de Rwasa , et ceux qui tirent réellement les ficelles derrière toutes ses attaques armées restent dans l’ombre

  2. Ndayikengurukiye

    Quoi qu’il en soit, la vigilance est de mise pour tout un chacun!
    Si l’on est allé jusqu’à viser/cibler Pierre-Claver Mbonimpa, c’est que personne n’est épargnée aujourd’hui au Burundi.
    Tout passant, étranger ou natif, peut désormais se compter dans le collimateur d’une vengeance politique sans limite!
    Autrement dit, le 3è mandat s’annonce sous le signe de la chasse à l’homme si rien n’est fait pour apaiser les tensions politiques qui ne font que des victimes innocentes jour et nuit au Pays. Et la seule organisation crédible qui puisse porter aujourd’hui plus haut et plus loin la voix des sans voix du Burundi est le CNARED. Cet organe politique requiert la vive attention et surtout le respect de ceux qui veulent voir le Burundi couper court avec ses vieux démons! Il faut comprendre que le CNARED n’est pas jusqu’ici une branche armée comme le prétend ses adversaires politiques, mais une voie de sortie par des dialogues bien engagés. Il faut donc faire quelque chose pour stopper cette mafia politique qui prend de l’ampleur au Burundi avant la descente aux enfers de tout le Pays et de son Peuple. Le chaos fatal est imminent et il ne faut surtout pas l’assister dans l’indifférence totale si personne n’en sera épargnée. Nkurunziza et ses proches semblent minimiser ses effets macabres parce qu’ils sont protégés, mais nous citoyens lambda sans défense ni protection évidentes, qui viendra à notre rescousse si nous ne barrons pas la route à temps à tous ces maux et méfaits qui nous guettent de plus belle ??? Un homme averti en vaut deux!…

  3. Stan Siyomana

    « Chacun de nous sent un jour LE BESOIN D’EXORCISER SES DEMONS, ceux qu’il connait et surtout ceux qu’il ignore ET QUI LE POUSSENT VERS DES RAVINS QU’IL NE VOIT PAS »
    (Ecrivain marocain Tahar Ben Jelloun, auteur du roman « L’auberge des pauvres » paru 15 mai 2000).

  4. shigikira ukuri

    cher politiciens arrêter d’ exploiter les souffrances d’un peuple pour vos fins personnels! Ces opposant qui ont échoué à se coaliser pour choisir une personne qui pouvait faire face à nkurunziza. …tous des ventriotes. ils sont responsables de la situation qui prévaut au burundi.

  5. Frondine Kezakumutima

    Mbe notre Mutama PC M ntaragenda kwivuza hanze? Nta gakuru gashasha!

  6. Vuvuzela

    Un 3e mandat a tout prix. Il est cher ce mandat qui nous coute autant de vies humaines et degats materiels!
    Peter mon frere, j’ai fronde contre ton projet suicidaire et j’ai exprime ma fronde dans l’espoir que tu allais revenir a la raison. Certains disent que tu as perdu ton bras droit mais j’ose esperer que tu ne perdras pas la tete malgre ton entetement.

    Fronde mise a part, je trouve en toi un jeune president en fait d’exercice mais plein d’avenir. Ne gache pas notre vie et celle de ta famille, s’il te plait.

    J’espere toujours.

  7. kazivyi

    Monsieur Kaburahe Moi, je suis né dans ce beau pays mais je n’ai pas eu l’occasion d’y vivre longtemps, en tant qu’un intellectuel que je te considérer, pourriez vous aller consulter le dictionnaire pour bien voir la définition du mot Accords qui fait référence aux accords d’Arusha?? le mot accord je suppose que une attente situer entre un temps X et Y pour dire que ce n’est une chose permanente. Alors , je vois que le problème au fond ce n’est pas les affaires de mandants? que c’est une affaire des accords d’Arusha?? Maintenant, les personnes qui veulent que les Burundais ne soyons égale dans tous , vous dites non et vous commencer même à faire des menaces ou même la mort à ceux qui veulent s’opposer l’inacceptable?? je vis dans un pays dans la constitution ou tout le monde nous sommes égaux, mais en réalité ce n’est vraie, Mais comme c’est notre deuxième pays nous acceptons. Mais pour notre cas le Burundi , je trouve que ces politiciens qui veulent vendre les leurs en rabais pour un gain de pain, ils doivent cesser ça. Merci

    • Kazivyi

      Excuse-moi car dans mon précédant commentaire je me suis mal exprimer. Ici je voulais dire que au fond le problème que les contestateurs on mis aux yeux de madame et monsieur tout le monde n’était pas le vraie problème. quand on fait un recul , on remarque que le grand malaise est que les accords d’Arusha ont pris fin. ici ça devrait être compréhensible car les accords doivent avoir une durée limitée dans l’espace de temps? raisons pour lesquelles nous pourront dire à ces politiciens qui veulent prendre le pouvoir d’une façon malhonnête en vendant son peuple au rabais pour un gain de paix, nous les diront non, et c’est non. Les CNDD-FDD, FLN et autres sont battus pour égalités des burundais avant tout.

  8. hat

    Les Burundais se sont concertés à Arusha et le résultat étaient les accords signés par tout le monde. Si une partie des Burundais veut les changer ,ils peuvent avoir raison mais ils sont tenus de respecter les accords qu ils veulent modifier. Aucun peuple au monde n a fait un dialogue interminable. J en ai marre de ces consultations qui nous coûtent cher pour asseoir une impunité des dirigeants et autres meurtriers. Cela s est fait avec les accords de Arusha et nous revoilà à la case départ. Quel peuple ?

  9. ninakantu

    Dialoguons vraiment, puisque le Burundi n’est une propriété de personne. C’est pas parce qu’on se fabrique un score électoral qu’on peut se permettre de mettre à genoux tout un peuple. La leçon on l’a eu ce dimanche.

  10. Iuvenis Mujeune

    Oui, dialoguons!!! Sinon…

    • abdoul

      Au départ Il y eu le chaos
      Après les rois , le chaos
      Puis vient la démocratie
      Certains la contestèrent
      D’autre l’appliquèrent mal
      Puis de nouveau vint le chaos

      Pendant ce temps,
      les voisins avançaient
      Tous les voisins avançaient
      Eux ils ne perdaient pas de temps
      Et nous on dialoguaient
      A ne pas en finir,
      A perdre du temps
      A créer le chaos,
      A créer des prétextes
      Et on s’appauvrissaient
      Et on fuyait le pays
      On fuyait la pauvreté et le chaos.
      A ne pas en finir on discutait
      On créait des prétextes pour discuter
      On créer le chaos pour discuter ensuite comment en sortir…

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.