« Toute fille encore à l’école fondamentale ou post fondamentale, victime de grossesse ou contrainte au mariage de même que le garçon auteur d’une grossesse n’ont pas droit de réintégrer le système éducatif formel public et privé »», lit-on dans une note du ministre de l’Education de la formation technique et professionnelle.
Néanmoins, précise, la note, ils pourront fréquenter l’enseignement des métiers. Ou encore emprunter le chemin menant vers la formation professionnelle.
Toutefois, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Pour la coalition Education pour tous Bafashebige, elle n’est que discriminatoire. «Etre enceinte n’a rien à voir avec l’intelligence des enfants », explique Jean Samandari, représentant légal de l’association.
Il rappelle que par expérience, les exemples des cas de réussite en classe de filles qui étaient tombées enceintes sont très fréquents. Autre bémol : la limitation du choix de l’orientation de l’élève.
« Pour se diriger dans la section de son choix, c’est son droit », indique l’activiste. Et de demander au ministre de suspendre cette mesure qui, selon lui, marque la régression en matière de l’accès équitable à l’éducation pour toutes les filles et fils du pays.