Dimanche 24 novembre 2024

Économie

Les vendeurs sous les parasols sont malheureux

26/11/2019 Commentaires fermés sur Les vendeurs sous les parasols sont malheureux
Les vendeurs sous les parasols sont malheureux
Léon Ntiranyibagira indique : «Si nous continuons de travailler dans ces conditions, nous risquons de perdre nos clients qui pourraient nous prendre pour des fraudeurs».

Le commerce qui se fait sous les parasols, au bord des rues, est désormais interdit dans toutes les communes de la Mairie de Bujumbura, depuis ce jeudi 21 novembre. Les commerçants se lamentent.

Il est 10h 30, lundi 25 novembre, sur la route qui mène à l’hôpital Prince Régent Charles, dans la zone Buyenzi. Les parapluies avec les sigles publicitaires de Lumitel ou de l’Econet naguère nombreux sont invisibles. Certains vendeurs des cartes téléphoniques ou qui font le transfert d’argent s’abritent sous les arbres. D’autres s’exposent au soleil.

«Nous avons mal accueilli cette décision du maire», raconte Alexis Ndayizeye. Il explique que grâce à l’argent gagné avec les transferts des crédits téléphoniques et d’argent, il arrivait à payer le loyer et la ration.

D’après ce vendeur, la décision aura des conséquences. Alexis Ndayizeye précise qu’ils sont exposés au soleil et à la pluie. Par ailleurs, ces parasols leur permettaient de se faire remarquer. «Comment les clients vont-ils connaître nos services, sans aucun signe d’indication ?».

Alexis Ndayizeye, père de trois enfants, souligne que depuis le jour de la mise en application de cette décision, son gain quotidien est passé de 20 mille BIF à 5.000. Il demande aux autorités municipales de Bujumbura de revoir la mesure et, si possible, l’annuler.

M. Ndayizeye n’est pas le seul à se lamenter. Léon Ntiranyibagira qui fait le transfert pour la société Lumicash, au marché de Buyenzi se plaint. Ce jeune universitaire, licencié en littérature, indique qu’il tire son gagne-pain et son loyer dans les commissions qu’il gagne dans ces transferts.

Aux conséquences soulevées par M. Ndayizeye, Léon Ntiranyibagira ajoute le risque de perdre la crédibilité des clients. «Si nous continuons de travailler dans ces conditions, nous risquons de perdre nos clients qui pourraient nous prendre pour des fraudeurs». M. Ntiranyibagira demande aux autorités municipales de Bujumbura d’annuler cette mesure.

Cette réglementation d’interdire le commerce sous les parasols a été prise le même jour que celle des heures d’ouverture des débits des boissons. Pendant la semaine, les heures d’ouverture des débits des boissons est de 17h à 21 h et de 13h à 21 h pendant les jours fériés.

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