Frais et forcing d’adhésion à l’association, frais de stationnement, les taxes de la mairie, la chasse à l’homme de la police… sont les principales plaintes des conducteurs de taxi-vélos, motos et « tuk-tuk ». C’est au cours d’une synergie médiatique de ce jeudi 26 septembre, depuis les studios de la radio Isanganiro, que ces plaintes sont exprimées.
Un chauffeur de tuk-tuk affirme qu’ils doivent payer 220 mille BIF comme droit d’entrée à l’association. Les motards sont obligés de payer 700 BIF par jour, outre les taxes. Les taxis vélo payent 100 BIF par jour et 2000 BIF comme taxe à la mairie.
Sur ces frais et le forcing d’adhésion aux associations, la mairie s’en lave les mains. D’après le conseiller principal du maire de la ville, Ramadhan Nkurikiye, les associations sont libres de s’organiser comme elles veulent. « Les transporteurs ont le droit de former des associations et de déterminer comment elles cotisent. Même la loi sur les ASBL est claire là-dessus».
Par ailleurs, ce conseiller exhorte les transporteurs à adhérer à des associations pour leur bon encadrement et ainsi éviter le désordre.
Il souligne que les taxes de la mairie étaient prélevées par les associations. Mais la mesure a été suspendue. « Chaque conducteur devra venir payer au bureau de la mairie».
Emmanuel Nimbona, président de l’association des conducteurs de taxi-vélos (Sotavebu), affirme que les transporteurs savent très bien comment l’argent perçue par l’association est utilisé. « Nous faisons des réunions régulièrement. Le bureau est ouvert. Il paie le loyer, les conducteurs reçoivent de petits crédits d’urgence… »
Patrick Ndayishimiye, expert en droit fiscal, estime que les transporteurs sont tenus de payer les impôts comme tous les autres contribuables. D’après lui, la façon de prélever cet argent importe peu. Que ce soit l’association ou la mairie, il suffit de respecter le montant exigé par la loi.