L’Office burundais des recettes, OBR, vient de sortir le mercredi 17 janvier 2024 une note fixant les taxes qui seront prélevées dans les restaurants. Ces taxes seront fixées selon le prix de l’assiette. Pour les propriétaires des restaurants, cette mesure ne vient que pour conditionner les prix.
Dans la note de l’OBR, un restaurant qui vend une assiette à un prix ne dépassant pas 3 000 BIF paiera une taxe de 50 000 BIF par an ; celui qui vend à plus de 3 000 BIF jusqu’à 5 000 BIF va payer 500 000 BIF tandis que celui qui vend à plus de 5 000 BIF jusqu’à 15 000 BIF paiera 1 000 000 BIF et celui qui vend une assiette à 15 000 BIF et plus paiera 2 000 000 BIF.
La prénommée Carine qui a un restaurant dans le nord de la capitale économique Bujumbura n’en revient pas. Elle dit que son restaurant est pour les moins nantis. Elle ne voit pas comment elle va payer 50 000 BIF comme celui qui vend une assiette à 3 000 BIF alors chez elle, l’assiette ne dépasse pas 1 500 BIF : « Je serais obligée de monter le prix et facturer 3 000 BIF au lieu des 1 500 BIF habituels. Ce sera à prendre ou à laisser », déclare-t-elle.
Elle fait savoir que la majorité de ses clients sont ceux qui font le taxi-vélo ou le taxi-moto. Elle pressent que la mesure ne vient que pour les faire mourir de faim seulement : « ce sont des personnes qui ne disposent pas de beaucoup de moyens. Donc, pour manger, les restaurants les moins chers sont leurs recours », témoigne-t-elle.
Les grands restaurants ne sont pas bien lotis.
Au centre-ville de Bujumbura, dans un restaurant qui prépare des buffets où les clients se servent et paient 7 000 BIF par assiette, c’est la même chose. Etre taxé comme celui qui vend 15 000 BIF l’assiette est trop exagéré. Le propriétaire du restaurant témoigne que cette mesure vient conditionner son business : « je serais contraint de modifier le menu et de baisser le prix d’une assiette pour payer la taxe la plus minime possible. Soit alors monter le prix d’une assiette. Trouver 1 000 000 BIF n’est pas chose facile vu la conjoncture actuelle ».
Un client trouvé dans un petit restaurant du quartier INSS dit que l’OBR veut les faire mourir de faim. Il y va avec sa petite analyse : « c’est nous qui allons payer ces taxes d’une manière ou d’une autre. Les restaurants n’accepteront jamais de travailler à perte. Ils vont augmenter le prix de l’assiette, et nous, nous allons payer cher et manger moins ou prendre un met de moindre ».
Cette mesure signée par le commissaire général de l’OBR part de l’article 4 de l’ordonnance ministérielle 750/540/1087 du 24 août 2023 régissant les taxes sur les restaurants. Dans cette note, la mesure donne jusqu’au 24 janvier de cette année pour que les restaurants s’y conforment. Il stipule en outre que celui qui ne respectera pas ce délai sera sanctionné conformément à la loi.
La situation au Burundi est déplorable. Le Gouvernement ne doit plus chercher à asphyxier la population pour renflouer les caisses de l’État.
je ne suis pas fort en droit constitutionnel mais j’ai tendance A penser que les impots et taxes sont des matieres qui relevent du domaine de la loi. Il revient aux grands hommes de la loi pour voir si cette note de cette institution n’est pas attaquable aux yeux de la loi. Ce n’est pas parce que nous avons un executif qui a besoin de l’argent que nous devons nous lever chaque matin avec des nouvelles taxes.
@hakizimana
D’apres l’americain Benjamin Franklin (1706-1790) (dont l’image est sur le billet de 100 dollars depuis 1914) a dit:
“En ce monde rien n’est certain, à part la mort et les impôts.”
http://evene.lefigaro.fr/citation/monde-rien-certain-part-mort-impots-22410.php
ces taxes sont ellles payées par mois ? par ans ? ou à vie ?
@Ncimbigiri
L’article dit Bien que ces taxes sont fixees par an.
1. Vous ecrivez:« Dans la note de l’OBR, un restaurant qui vend une assiette à un prix ne dépassant pas 3 000 BIF paiera une taxe de 50 000 BIF par an … »
2. Mon commentaire
a). C’est-a-dire que si un restaurant sert 8 personne en une heure et 9 personnes pendant la seconde heure, IL AURAIT LES 50 MILLES FBU POUR LA TAXE ANNUELLE.
b). Ce restaurant pourrait payer beaucoup plus de taxes s’il y avait un systeme electronique qui permet a l’OBR de savoir exactement combien d’assiettes sont servies par an.
Il ne faut pas confondre chiffre d’affaire et bénéfice! Et vous n’ignorez sans doute pas qu’au Burundi celui ci est toujours très réduit pour diverses raisons !
@Singirankabo
Dans un secteur semi-informel comme celui des « restaurants » au Burundi, quelle methode voulez-vous que l’OBR adopte? Je ne crois pas que l’OBR fixe tous ces tarifs au hasard, il doit avoir des moyennes sur lesquelles il se base. Peut-etre qu’il a fait des approximations le mieux possible.
@Singirankabo
Entre 1989 et 1991, j’ai eu quand meme deux cours de comptabilite au niveau de graduate school. Donc je suis sense savoir la difference entre chiffre d’affaires et benefice.
Aba bantu bazosiga amazi ajererenga, nimba bitamaze kuba, muri ubu Burundi!!!