Le chef du gouvernement, Alain-Guillaume Bunyoni, a présenté le plan d’action annuel du gouvernement devant le Parlement ce jeudi 29 octobre. A l’hémicycle de Kigobe, les parlementaires ont soulevé quelques inquiétudes.
La gestion des subsides destinés aux communes et le soutien apporté par le gouvernement aux entreprises, surtout en cette période de la Covid-19. Telles sont les questions majeures soulevées par les parlementaires lors de la présentation du plan d’action annuel 2020-2021.
« Le gouvernement s’était donné l’objectif de revoir à la hausse les subsides pour appuyer le développement des communes, mais nous remarquons que ces subsides sont plus utilisés dans les coopératives », a indiqué la députée Antoinette Ndikumangenge.
D’après cette élue, ces subsides devraient être alloués plus dans l’achat des bancs pupitres manquants dans les communes. Et de se demander comment ces dernières pourront-elles se développer si cet argent ne sert pas dans la promotion de l’éducation.
Certains sénateurs, présents au cours de cette présentation n’ont pas caché leurs appréhensions. Ils se demandent si le gouvernement prévoit de soutenir les entreprises, en cette période de la pandémie du coronavirus.
« Nous voyons plusieurs pays soutenir leurs entreprises qui ont été affectées économiquement par la Covid-19. Est-ce que le gouvernement burundais, compte-t-il, lui aussi, les soutenir ? », a demandé le sénateur Victor Girukwishaka.
À toutes ces inquiétudes, le chef du gouvernement se veut rassurant. « Les subsides de l’Etat aux communes se poursuivent. Mais les coopératives ont leurs propres financements », a-t-il indiqué.
Et de tranquilliser en informant que le problème des bancs sera bientôt résolu. D’après lui, il y a un financement pour acheter des bancs pupitres manquant sur tous les établissements et plus de 200 mille bancs vont être fabriqués.
Quant au soutien apporté aux entreprises qui seraient affectées par la Covid-19, Alain Guillaume Bunyoni a confié que chaque gouvernement à sa façon de s’organiser. « Le pays va faire le nécessaire, mais nous n’allons pas faire ce qui sera au-delà de nos moyens ».
Dans ce plan d’action 2020-2021, le ministère en charge des Affaires étrangères prévoit d’élaborer une loi portant sur la protection des travailleurs migrants burundais à l’étranger.
D’après le chef du gouvernement, certains d’entre eux se voient maltraités par leurs employeurs étrangers faute de manque d’une loi qui les protège.