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Économie

Les stands, un soulagement pour les vendeuses ambulantes

20/12/2019 Commentaires fermés sur Les stands, un soulagement pour les vendeuses ambulantes
Les stands, un soulagement pour les vendeuses ambulantes
Un des stands des fruits situés sur la Route Rumonge à l’entrée du bar ‘’Chez Tujajure’’.

Certains des anciens vendeurs dont des femmes qui sillonnaient la ville de Bujumbura avec leurs marchandises disent que l’installation des stands fixes a amélioré leur quotidien. Les affaires marchent, finies les rafles et les saisies.

Il est 11h30 sur la route Rumonge, au sud de la ville de Bujumbura. Les voitures garent l’une après l’autre devant les stands des légumes et fruits situés juste à l’entrée du bar appelé ’’Chez Tujajure’’. Les vendeurs se disputent les clients.

Les anciennes vendeuses ambulantes ’’sédentarisées’’ sont les plus dynamiques : «Elles ont l’habitude, leurs manières alléchantes d’attirer les clients paie», constate un client.

Eliane Butoyi, une ancienne vendeuse ambulante d’avocats dans les quartiers du nord de Bujumbura précise qu’il y a une grande amélioration depuis le jour où elle s’est installée dans un endroit fixe.

Les risques d’emprisonnement ou de retrait des produits à vendre, sont les défis majeurs auxquels ces vendeurs ambulants font face, dans leurs quotidiens. Mme Butoyi confie que depuis le jour où elle se met ensemble avec ses amies pour vendre des fruits et des légumes dans ce stand, elle fait son commerce toute à l’aise et en sécurité.

D’après Perpétue Niyonzima, ancienne vendeuse ambulante de fruits, avec un stand, le gain est aujourd’hui au rendez-vous. «Je passais tout le temps à courir jouer au cache-cache avec la police et je dépensais presque tout mon argent dans les amendes».

En plus de la sécurité et des bénéfices, Jean de Dieu Bigirimana ajoute l’augmentation de la clientèle mais aussi leur crédibilité. Cet ancien vendeur ambulant des bananes et de papayes, révèle qu’à cause du manque d’adresse, il n’avait pas de clients fixes.

Ces vendeurs recommandent à ceux qui sont toujours dans le commerce ambulant de faire des économies pour qu’eux aussi puissent se trouver des endroits fixes. Tous témoignent qu’ils ont dû faire de grandes économies pour quitter les rues.

Toutefois, Eliane Butoyi et ses amis soulignent qu’il y a une grande concurrence entre les vendeurs qui ont des stands et ceux qui font le commerce ambulant. Selon eux, cette concurrence s’observe surtout au niveau de la clientèle.

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