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Les séquelles du volcan Nyiragongo : la ville de Goma en mal de routes

17/10/2011 Commentaires fermés sur Les séquelles du volcan Nyiragongo : la ville de Goma en mal de routes

De belles constructions modernes à Goma en République Démocratique du Congo (RDC). Pourtant, ni routes, ni caniveaux ne les séparent. Les habitants craignent que des pluies torrentielles et des eaux stagnantes ne démolissent un jour leurs maisons.

Une grande circulation de motos. Très peu de bus de transport. Aucun taxi dans la ville de Goma, au Nord- Est de la RDC. Aucune route asphaltée. Dans les rues, plein de restes du volcan Nyiragongo qui a dévasté cette ville en 2002, et détruit plus de 70% des infrastructures. Il n’y a pas eu de perte en vies humaines, les habitants ont fui vers la ville de Gisenyi (Rwanda) frontalière de Goma. «Seule l’églisee dénommée « Kanisa la Mungu » n’a pas été touchée par le volcan, peut-être par la grâce de Dieu », raconte joyeusement un habitant de Goma. On a dû reconstruire les quartiers de façon anarchique, sans aucune viabilisation.

Certains habitants utilisent les laves du volcan transformés en pierres, pour construire maisons et clôtures. Quand il pleut à Goma, les rues sont boueuses, les eaux stagnent devant de magnifiques maisons modernes.
Selon des témoins oculaires, ce volcan avait atteint un rayon de 50 Km: « Il n’a pas explosé, mais les laves coulaient comme l’eau de rivière. » Et ce souvenir fait toujours craindre que ce volcan ne cause de nouveaux ravages. « Heureusement qu’il y a des signes avant l’explosion de ce volcan, notamment une chaleur inhabituelle qui nous permette de fuir à l’avance », explique un commerçant.

Avant le volcan, Goma était viabilisée

« Avant sa dévastation par le volcan, la ville de Goma avait des avenues, des quartiers et des agglomérations selon les normes internationales d’urbanisation », explique Maître René Kiunda Muhindo. Selon cet habitant de Goma, les avenues sont complètement coupées de sorte qu’on ne peut pas arriver sur un autre côté : « Certains habitants ont même construit au milieu des routes. » D’après cet avocat, il y a quand même une lueur d’espoir : la Mairie vient de commencer la démolition des constructions anarchiques avec des bulldozers.
Selon lui, Goma doit retrouver son statut de capitale touristique de la RDC : « Ses avenues méritent d’être ouvertes et modernisées. Il y a une anarchie totale dans la ville, une cacophonie. » Pour Maître Muhindo, cela dépendra de la mobilisation des moyens et de la volonté politique. C’est, à ses yeux, une ville qui a besoin d’un secours immédiat pour ne par voir de belles maisons dévastées à la suite d’un mauvais entretien urbanistique : « Avant l’éruption, toutes les routes de Goma étaient asphaltées. »

Goma, une ville cosmopolite

Goma est peuplée de gens originaires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Walikale de la province du Nord Kivu. Certains ont fui les différentes guerres civiles. D’une une population comprise entre 700 et 800 mille habitants, sur une superficie  de 10 Km², il n’y a pas 10 ans, elle en était encore à 300 mille, selon Maître René Kiunda Muhindo. Les langues principales parlées sont le swahili (nationale), lingala (nationale), français (officielle), en plus des langues maternelles des communautés, notamment le Kirundi, le Kinyarwanda et le Kinyanga. Outre les principales à savoir les Mande, Hule, Nyanga, Hutu et Tutsi, il y a aussi les Luba, Bakongo et Bangala.

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