Le 20 décembre, les ministres de la Défense nationale, de la Sécurité et le patron du Service national des renseignements présentent les vœux du nouvel an au Chef de l’Etat. Le dossier des arriérés des troupes burundaises en Somalie domine le gros du discours du Commandant suprême.
Dans le box des accusés, l’Union Africaine : «Onze mois de retard dans le paiement des indemnités des troupes burundaises en Somalie». Le Numéro Un burundais évoquera même l’éventualité des poursuites judiciaires contre l’UA.
Cette volonté de traîner cette institution en justice suscite un débat dans certains milieux burundais. «Le gouvernement du Burundi sait pertinemment que la mission est financée par l’Union Européenne… A quoi servirait d’intenter un procès contre une institution pauvre ?»
De toutes les façons, un protocole d’entente a été dûment signé entre les deux parties : le Burundi et l’Union Africaine. Depuis 2007, le Burundi s’est engagé à envoyer des troupes dans le cadre de la Mission de l’Union Africaine en Somalie, Amisom.
Entre autres engagements de l’Union Africaine, le paiement des indemnités, des soins médicaux et l’indemnisation des familles des victimes. La recherche des bailleurs de fonds ainsi que la gestion des finances sont garanties par l’UA.
La question de l’origine de ces fonds n’est donc pas ici posée. Chaque partie doit assumer et jouer convenablement son rôle. Le Burundi est dans son droit de réclamer les arriérés de soldes de ses troupes en mission de paix.Comment?
C’est classique. A la fin de chaque contrat, il y a une clause, sorte de garde-fou, en cas de sa violation par l’une des parties. D’abord, le règlement à l’amiable, pour ce cas la diplomatie. Ensuite l’arbitrage. Et, enfin, le recours à la Justice en cas d’échec des deux premières voies. La question des soldes empoisonne les relations entre le Burundi et ses partenaires. A mon avis, on devrait privilégier toutes les voies, de manière évolutive. En laissant bien sûr la primauté à la diplomatie.
11 mois sans solde. Mais ils continuent le travail : on ne nous dit pas tout. Pourquoi ils assurent toujours la mission ?Il faudrait que l UA paye dans la conformité des accords passés avec le Burundi. Par après l UA peut changer les modalités de paiement des militaires et il appartient au Burundi d’être d accord ou pas.
@ Léandre Sikuyavuga
Vous parlez d’engagements acceptés et signés par les deux parties le Burundi et l’UA . Voudriez vous aborder les engagements pris entre l’UA et l’UE ? Comme on dit en kirundi » uwufise imbugita nuwuyifse ikirindi » ( le dernier mot revient à celui qui tient les cordons de la bourse) . Si le Burundi engage un bras de fer avec l’UA , il ne lui restera plus que de tenir « ses bourses » dans les mains et on sait ce que cela représente. Voyez vous l’image?
Onze mois sans être payés! Que diront les mauvaises langues qui intoxiquaient l’opinion comme quoi le gouvernement payait les fonctionnaires grâce à une partie des indemnités allouées aux forces burundaises de maintien de la paix? On ne les étonnera jamais assez les pauvres Sindumuja.
Le » riche umuja » karabadogomba, comment si ton gouvernement était sérieux, Il n’aurait pas stoppé la mission dès le 2ème, 3ème mois et ne la reprendre éventuellement après le paiement des arriérés?