Depuis ce mardi 2 février, l’Agence de régulation et de contrôle des assurances a organisé des réunions avec les professionnels des assurances . Les sociétés de courtage ont été reçues en premier . L’ARCA veut comprendre les plaintes des courtiers.
50 millions c’est le capital minimum pour ouvrir une société de courtage au Burundi. Un montant fixé par l’Agence de régulation et de contrôle des assurances, ARCA. L’annonce a été faite par Joseph Butore, directeur de l’ARCA, au cours de la toute première réunion depuis sa création en 2013, avec les représentants des sociétés de courtage agréées au Burundi.
Les courtiers se plaignent qu’ ils ont du mal à bien collaborer avec les partenaires assureurs. « Souvent, nous amenons des clients à une maison d’ assurance et cette dernière nous contourne pour qu’on ne bénéficie pas de nos commissions et elle négocie directement avec notre client », témoigne Abdoul Salum, directeur de First insurance brokers Burundi.
Pour Athanase Ndikubwayo, directeur d’Azimuts insurance brokers, la solution doit venir du régulateur, l’ARCA. « La commission devient un fardeau pour les assurances. Elles sous-tarifent souvent leurs produits pour avoir des clients ou font une concurrence déloyale. Dans ce cas, c’est dur de nous donner notre part », fait remarquer Athanase Ndikubwayo. « Et entre les courtiers, des jeux d’influence ne manquent pas, nous sommes réduits au silence, nous devrions avoir une certaine éthique, un esprit coopératif ».
Selon les statistiques de l’ARCA, 30 sociétés de courtage ont un agrément en vigueur jusqu’au 31 décembre 2020. Cinq plaintes ont été enregistrées en 2020 et dès le début de l’année 2021, il y a eu deux plaintes. Les causes principales sont le retard et le refus de paiement de commission et conflits entre deux courtiers qui réclament des commissions sur une même affaire.
L’ARCA prévoit de réunir les assureurs ce jeudi 4 février, pour écouter leur version de la situation.