Les sinistrés de « Kuwinterekwa » ont fait lundi 10 août un sit-in devant les bureaux de l’Institution de l’ombudsman. Ils demandent la réinstallation dans un autre lieu favorable et bénéficier d’une aide alimentaire. L’ombudsman promet une réponse finale au milieu de la semaine prochaine.
Vers 10 heures et demie, lundi 10 août. Des jeunes, des femmes des enfants, tous en colère. La frustration se lit sur tous les visages. Ils font face à un groupe de policiers, tout près du building des bureaux de l’ombudsman du Burundi, à l’avenue du large de Bujumbura.
Ils viennent d’être chassés par des policiers. « Nous étions venus rencontrer l’ombudsman qui d’ailleurs nous avait donné un rendez-vous » fait savoir une mère en colère. « Nous avons été battus et tabassés, un parmi nous a été grièvement blessé au niveau de la tête », se lamente un autre.
Ces sinistrés de « Kuwinterekwa » en zone Gihosha de la mairie de Bujumbura disent n’avoir pas compris les agissements du commissariat municipal qui les a chassé. «Nous attendions paisiblement une délégation de 5 personne qui étaient allées présenter leurs doléances à l’ombudsman dans son bureau ». La vie sous les bâches est intenable disent-ils, ajoutant que « maintenant les maladies cutanées nous ont attaqués ».
Et de demander à l’ombudsman Nduwimana de les délocaliser vers un autre lieu, « comme le gouvernement l’avait promis ».
« Une réponse finale pour mercredi prochain »
« Ce que nous demandons à l’ombudsman c’est de nous aider en bon père de famille, en nous réinstallant dans un autre lieu, en nous donnant de quoi manger », insiste une femme. Avant d’ajouter : « Dans les bâches nous mourrons de faim et nous sommes atteints par la cécité et les maladies de la peau. Les bâches sont usés et en très mauvais état. »
Ces déplacés déplorent qu’ils ne reçoivent pas de l’aide de nourriture comme d’autres déplacés. Selon eux, leur dernière aide en nourriture date de février 2020.
Après l’entretien des cinq représentants des sinistrés de « Kuwinterekwa» avec Edouard Nduwimana, ils ont apprécié l’accueil. « Il nous a écoutés, Nous lui avons présenté nos problèmes. Il nous a promis d’en parler avec le président de la République et de nous donner une dernière réponse mercredi prochain », confié Jean Marie Ndikuriyo, un des représentants qui se sont entretenus avec l’ombudsman.
L’institution de l’ombudsman n’a pas voulu apporter un éclaircissement sur ce cas des sinistrés. «La dernière réponse sera donnée mercredi prochain. Aujourd’hui nous n’avons pas d’information consistante à donner sur ça, attendez jusqu’à mercredi », dira Juma Rukumbi, porte-parole de l’ombudsman burundais.