Les travaux de pavage de certaines rues en commune urbaine de Kamenge vont bon train. Bientôt, 10 kms seront pavés grâce au financement de la Coopération Technique Belge (CTB). Elle couvre 98% du budget d’exécution (environs 5 millions d’euros). La contribution communale équivaut aux 2% qui restent.
<doc5211|left>Initié par la CTB avec l’objectif de créer l’emploi et d’assurer la durabilité via l’entretien des routes en les pavant, le programme pavage utilise l’approche Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO).
Ainsi, 202 femmes et hommes sont employés durant deux à trois mois. Après, on recrute une autre équipe, avec le même effectif, pour permettre aux différentes familles de trouver un peu d’argent.
Damien Baseka, administrateur de Kamenge, compte beaucoup sur le projet pour redonner de l’éclat à sa commune, longtemps meurtrie par la guerre civile de 1993.
Il signale que les avenues déjà en mauvais état et menacées par les eaux pluviales sont prioritaires. En effet, précise-t-il, pendant la saison pluvieuse, les maisons sont inondées et la circulation est quasi interrompue car, les caniveaux sont bouchés par la boue et d’autres déchets. Dans ce cas, il signale que les dégâts sont énormes.
L’administrateur communal souligne que la contribution de la population va être utilisée pour les travaux d’entretien et de gestion des déchets.
Exiger cette contribution, indique M.Baseka, est une manière d’inciter la population à plus de responsabilité en assurant l’entretien des infrastructures pour permettre une circulation fluide dans toute la commune.
Kamenge compte une seule route goudronnée qui la relie aux communes Kinama et Cibitoke. Le mauvais état des avenues rendait la circulation de plus en plus difficile, surtout pendant les heures de pointe. Voitures, bicyclistes, motards et une fourmilière de personnes se bousculaient dans cette unique route goudronnée.
« Les eaux pluviales seront facilement maîtrisables, et par conséquent, l’aspect physique de la commune sera changé et les parcelles valorisées », se réjouit la population. Selon elle, il y avait des gens qui craignaient d’aller vivre à Kamenge à cause du mauvais état des routes.
Les habitants de Kamenge poussent un ouf de soulagement, surtout ceux qui sont engagés dans ces travaux. C’est leur gagne pain. Sans préciser combien elle reçoit par jour, Jeanine Kanyange, une femme de 29ans, indique que grâce à ces travaux, elle espère avoir un capital pour un petit commerce.