La Mission d’observation électorale des Nations Unies a officiellement procédé ce mercredi 18 novembre 2015 à la clôture de ses activités. Son travail a été mené dans un contexte particulier. L’opposition parle de processus raté.
Dans sa mission d’observation et de reportage du processus électoral, souligne Evariste Ngayimpenda, vice-président de l’Uprona non reconnu par le ministère de l’Intérieur, invité à ces cérémonies, il ne serait pas indiqué de dire que la mission n’a pas été bien accomplie. «C’est essentiellement aux Burundais d’apprécier le déroulement des élections de 2015.»
Dans le cas d’espèce, insiste-t-il, toute l’opposition à part les partis satellites et toute la société civile hormis les associations qui encensent le pouvoir, ont affirmé haut et fort que les élections ont été mal préparées, mal organisées et se sont mal déroulées. Par conséquent, note-t-il, les institutions qui en découlent ne peuvent pas être constitutionnelles encore moins conformes à l’Accord d’Arusha.
Lors de la mise en place de ces institutions, argumente-t-il, on n’a pas senti l’accompagnement de la Communauté internationale. Selon Evariste Ngayimpenda, il n’y a eu que des appels au dialogue, des recommandations, des mises en garde, des sanctions et récemment des résolutions. «Tout cela découle en partie du travail de la Menub et des autres organisations qui suivent de près l’évolution de la situation au Burundi. Il s’agit là de preuves suffisantes que le processus a été un rendez-vous raté.»
Aujourd’hui, fait savoir ce vice-président de l’Uprona non reconnu par le ministère de l’Intérieur, l’opposition demande qu’il y ait un dialogue, pour une remise en place d’institutions crédibles, soit à travers des négociations, soit à travers un processus électoral. Aujourd’hui, la Menub termine sa mission mais les Nations unies, par la récente résolution, garde un œil sur le Burundi.
Il y a encore des défis à relever
«Quoique la Menub ferme ses portes, les Nations unies resteront inébranlables dans leur soutien au peuple et au gouvernement du Burundi», a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, dans son message lu par Tadjoudine Diabaté, Directeur adjoint de la Division de l’assistance électorale au Département des Affaires politiques. Ban Ki-moon rappelle que la Menub a été la seule mission d’observation électorale au Burundi.
Bien que le pays ait franchi un pas réel dans la consolidation de la paix et le développement, fait remarquer Agostinho Zacarias, Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, des défis résiduels et majeurs appellent encore des efforts du gouvernement et de ses partenaires pour être relevés.
En dépit d’un environnement politique et sécuritaire parfois difficile et volatile, note Issaka Souna, Chef de mission a.i de la Menub, il est permis de conclure qu’elle a rempli son mandat. Un seul regret : ’’les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Selon lui, les échanges réalisés pendant différentes étapes du processus éclaireront la suite du dialogue.
Le gouvernement du Burundi était représenté à ces cérémonies de clôture des activités de la Menub par l’ambassadeur Zacharie Gahutu, Directeur au ministère des Relations extérieures chargé des organisations internationales. Selon lui, les élections se sont déroulées de manière satisfaisante. «Le gouvernement du Burundi considère qu’en conformité avec le prescrit de la Résolution 2173 de 2014, que le mandat conféré par le Conseil de sécurité des Nations unies à la Menub, a été bien accompli.»
Signalons que plusieurs diplomates et quelques représentants des partis politiques ont pris part à ces cérémonies.
Cette fois-ci Abbas ntiyashorewe! Sinzi ivyarivyo.