Les réseaux sociaux sont à nouveau accessibles depuis le Burundi, mais pas le site d’Iwacu.
Selon l’ONG NetBlocks, les réseaux sociaux sont à nouveau accessibles au Burundi. Le blocage avait commencé dans la matinée du mercredi 20 mai, jour des élections. Désormais, depuis le Burundi, et sans VPN, les réseaux sociaux sont de nouveau accessibles.
Confirmed: Access to social media and messaging apps being restored in #Burundi following two-day election media blackout; network data show services including Twitter, Facebook and WhatsApp were blocked on multiple providers as country went to vote 📈
📰 https://t.co/lPlbogsFLZ pic.twitter.com/GUfvTqwAtT— NetBlocks.org (@netblocks) May 21, 2020
Le site d’Iwacu, lui, reste toujours bloqué pour nos lecteurs Burundais qui n’utilisent pas de VPN. Cette situation remonte au 10 octobre 2017, sans jamais qu’aucune communication officielle n’ait expliqué la raison de ce blocage. Le site est pourtant resté accessible, grâce à l’intervention de Reporters Sans Frontières (RSF), qui a mis en place un site miroir sécurisé, dans le cadre de son projet « Collateral Freedeom ».
Pour Laurence Dierickx, spécialiste du numérique et docteure en information et communication, « il n’est pas possible que tous les fournisseurs d’accès à internet bloquent d’une manière aussi ferme et aussi longue l’accès au site d’Iwacu, sans en avoir reçu l’ordre. Ce site ne représente pas un danger pour les citoyens : depuis quand une information professionnelle indépendante le serait ? ». Selon les données recueillies par NetBlocks, qui œuvre en tant qu’observatoire contre la censure sur le web, il s’agirait d’un « blocage permanent ».
Iwacu demande aux autorités burundaises de débloquer immédiatement l’accès à notre média. Le droit à l’information est garanti par la Constitution du Burundi.