Les réfugiés burundais du camp de Lusenda en territoire de Fizi au Sud-Kivu demandent que leur site hébergeant plus de 30.000 personnes soit délocalisé pour des raisons de sécurité.
Cette doléance a été adressée par leurs représentants au Haut-Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi lors de sa visite au camp voisin de Mulongwe hébergeant plus de 3.500 Burundais, samedi 7 avril.
Ces réfugiés affirment que leur camp de Lusenda, situé à environ 60 km au Sud d’Uvira, a été implanté dans une zone rouge où pullulent des groupes rebelles.
«Nous vivons ici dans l’insécurité, la peur au ventre. Quand la nuit tombe, c’est l’angoisse, quand il fait jour, c’est l’incertitude », se lamente une réfugiée, mère de quatre enfants. «Il faut qu’on nous amène ailleurs dans un endroit sûr, calme. Nous sommes fatigués».
«Tout ce que nous lui demandons, c’est de nous chercher un autre pays de refuge parce qu’il n’y a pas de sécurité ici », un autre réfugié du camp de Lusenda parti représenter les autres à Mulongwe lors de cette visite du Haut-Commissaire pour les réfugiés.
M. Filippo Grandi reconnaît que «cette insécurité a eu un impact terrible sur tout le monde, sur les réfugiés et sur les communautés locales dont la plupart ont été obligées de se déplacer. «C’est une question complexe», a-t-il fait savoir.
Il appelle les réfugiés burundais, surtout les jeunes à ne pas perdre l’espoir et la confiance dans le futur. Selon lui, il faut trouver la force et les ressources pour continuer à vivre jusqu’au moment du retour volontaire au pays natal. «Mon souhait est que ce moment puisse arriver», a-t-il espéré.
Signalons que le Haut-Commissaire pour les réfugiés prévoit dans cette tournée régionale une visite dans les camps de réfugiés congolais situés notamment au Nord du Burundi.