La Coalition Burundaise des Défenseurs des droits de l’Homme vivant dans les camps de Réfugiés (CBDH/VICAR) se dit préoccupée par l’insécurité qui prévaut dans le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya.
« Elle est causée par certains réfugiés soudanais des camps de réfugiés voisins en collaboration avec des Kenyans du comté de Turkana. Le 25 janvier 2022, ce groupe a attaqué d’autres réfugiés alors qu’ils se déplaçaient sur la route et ils ont commis de nombreux crimes dont des viols », raconte Léopold Sharangabo, vice-président de la CBDH/VICAR.
Selon lui, plus de 30 réfugiés burundais ont été victimes de violations, de viols et d’autres formes de maltraitances en 3 mois. « Une des victimes est déjà décédée. CBDH/VICAR est triste d’apprendre que les crimes sont perpétrés sous les yeux de la police chargée de la sécurité du camp mais ne fait rien pour arrêter ces criminels. Certains sont même soupçonnés d’être complices ».
La Coalition dénonce également la corruption dans tous les secteurs opérant au sein du camp de réfugiés de Kakuma, tels que la police, les forces de défense, les agents du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR).
CBDH/VICAR demande au gouvernement du Kenya de diligenter une enquête approfondie et indépendante pour connaître les véritables auteurs de ces crimes et leurs partenaires. Et au HCR de plaider pour ces réfugiés burundais afin que leur sécurité soit assurée et de remettre ses agents sur le droit chemin.