Le Conseil national de la communication dresse un bilan positif de la prestation des médias. Il déplore le manque de moyens financiers auquel font face les radios communautaires.
Selon le président du CNC, les radios communautaires font face de multiples défis. Il parle notamment des difficultés d’ordre financier, technique et du manque de ressources humaines qualifiées. «Comme conséquences, certaines d’entre elles n’émettent plus», a déploré Nestor Bankumukunzi, président du CNC. C’était ce vendredi 6 novembre à l’issue de la présentation du rapport trimestriel sur la prestation des médias.
D’après lui, la radio Ntumbero FM de Ngozi et Magara Times FM de Rumonge en sont un exemple probant. Les circonstances étant devenues insupportables, a-t-il dit, ces médias ont déjà fermé les portes. Les autres n’ont pas pu émettre depuis l’autorisation d’exploitation donnée par l’organe de régulation. Il s’agit des radios qui devraient émettre depuis les provinces de Kirundo et de Bubanza.
M. Bankumukunzi explique que les médias communautaires jouent un rôle de premier plan dans l’encadrement du monde rural pour le développement. Il invite leurs promoteurs ou leurs bailleurs à redoubler d’efforts afin qu’ils soient suffisamment outillés pour accomplir leurs missions.
La loi régissant la presse au Burundi du 14 septembre 2018 prévoit un fonds de promotion des médias en son article 60. A la question de savoir à quand l’activation de cet article pour soutenir les médias, Nestor Bankumukunzi s’est défendu. « Cette question mérite d’être posée ailleurs. Moi, je ne parle qu’au nom de l’organe de régulation».
Le président du CNC fait plutôt une appréciation positive des prestations des médias. Ils ont essayé, dit-il, de respecter les lois et textes régissant l’exercice du métier de journalisme ces trois derniers mois.