Les invités de Théogène Surwavuba à l’émission hebdomadaire « Club de la presse » ont été unanimes pour saluer le principe de l’élaboration et la mise en place d’une politique nationale claire, cohérente et concertée de la communication.
Un projet dans ce sens est en cours de validation par les différents partenaires du secteur, d’après le directeur général de la communication au ministère de l’information, Jérôme Ndikuriyo. Le projet comporte certains axes importants comme le cadre réglementaire, la numérisation et la formation. La politique est, par ailleurs, une forme de suivi des Etats généraux de la presse qui ont eu lieu en 2011, à Gitega. Au chapitre des innovations, il y a le droit d’accès à l’information publique. Ce projet de loi va ainsi permettre aux journalistes un accès plus facile aux sources d’information.
Pour Eric Manirakiza, directeur de la radio publique africaine(RPA), c’est bien qu’il y ait une politique d’orientation générale sur la communication. Le problème est au niveau de la discussion de ces orientations. Il n’y a pas eu de débat avec tous les partenaires intéressés. Il fallait associer les professionnels des médias, la société civile et même les partis politiques. Il faut mettre en place des lois durables et non des lois taillées sur mesure. Il faut aussi une vision à long terme. Quant aux Etats généraux de Gitega, les recommandations qui en sont issues n’ont pas été reprises dans le projet de loi révisée sur la presse. En ce qui concerne l’accès de la population à l’information publique, le projet de loi va peut-être améliorer la situation du moment. Il faudra, pour cela, d’autres dispositions contraignantes en cas de rétention de l’information publique. Mais on ne s’attend pas, là aussi, à avoir toutes les informations. Car il y a des informations qu’on ne donne pas légitimement pour diverses raisons.
Anita Dobe, chargée des relations publiques à l’ambassade des Etats Unis d’Amérique à Bujumbura, a indiqué qu’aux Etats Unis d’Amérique, «nous avons des lois pour l’accès à l’information publique. Chaque Etat a une loi dans ce sens. Dans un gouvernement démocratique, la population a droit naturellement à l’information publique et dans la transparence ».