Mardi 24 décembre 2024

Politique

Les pro-Rwasa et les Imbonerakure à couteaux tirés

22/09/2016 Commentaires fermés sur Les pro-Rwasa et les Imbonerakure à couteaux tirés

A l’origine, le chef de zone Rwisabi qui est blessé par des « malfaiteurs ». Plusieurs arrestations sont opérées.

Ferdinand Ndayikengurukiye, chef de zone Rwisabi à l’hôpital de Kibimba
Ferdinand Ndayikengurukiye, chef de zone Rwisabi à l’hôpital
de Kibimba

Selon des témoignages sur place, mardi 13 septembre, Ferdinand Ndayikengurukiye, chef de zone Rwisabi. Accompagné par une cinquantaine de jeunes Imbonerakure se sont rendus sur la colline Kinyinya, au domicile d’un certain Jérôme, membre du FNL, aile d’Agathon Rwasa. « Il était accusé d’avoir tenu une réunion clandestine dans l’après-midi à sa maison avec un groupe de 12 personnes qualifiées de malfait-eurs », confie Denis Ndacayisaba, secrétaire communal de ce parti. Directement, des arrestations ont commencé. D’après M. Ndacayisaba douze personnes pro-Rwasa ont été arrêtées et emprisonnées au cachot de la commune Mutaho. Selon lui, c’est dans le cafouillage qui s’en est suivi que le chef de zone a été grièvement blessé vers 20 heures.

Denis Niyomuhanyi, administrateur de la commune Mutaho, affirme néanmoins que M. Ndayikengurukiye est tombé dans une embuscade des malfaiteurs qui auraient pris part dans la réunion chez Jérôme. Rencontrés à l’hôpital Kibimba, les garde-malades du chef de zone Rwisabi indiquent que cette autorité a été attaquée par un groupe de bandits sur son chemin de retour à la maison.

Et de menacer : « Qu’ils se réclament Fnl ou pas, c’est un groupe déjà identifié. Ils ont attaqué notre chef et ils le payeront.»

« Un malfaiteur n’a pas d’appartenance politique.»

Pour l’administrateur communal, il n’y a pas de mobiles politiques derrière ces arrestations. « Ceux qui sont arrêtés pour objet d’enquête ne représentent aucun parti politique, mais ils ont failli tuer quelqu’un», se défend Denis Niyomuhanyi. D’après lui, des gens se cachent derrière les partis politiques pour semer les troubles dans la société. Et de préciser qu’il n’est pas nécessaire de savoir si tel ou tel autre est membre d’un parti politique : « Un malfaiteur n’a pas d’appartenance politique.»

Signalons que dans l’après-midi du mercredi 14 septembre, le commissaire provincial de la police, le conseiller socio-culturel du gouverneur et le chef du service national de renseignement à Gitega ont accompagné l’administrateur communal à Rwisabi pour tranquilliser la population. Un climat de méfiance s’est fait remarquer dans cette localité où certains jeunes n’hésitent pas à lancer des mots menaçants.

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