Au moment où mes préparatifs des fêtes de fin d’année battent leur plein, les prix des produits de consommation n’ont pas pris l’ascenseur comme à l’accoutumée. Les commerçants et autres vendeurs déplorent plutôt un manque de clients inquiétant.
A quelques jours de la fête de Noël, le prix du haricot dit jaune est à 2.000 francs burundais comme ces derniers mois. La variété appelée « Kinure » est à 1.500 francs burundais.
La viande s’achète à entre 11.000 et 12.500 francs le kilos mais c’est selon le point de vente. Le prix du petit pois, présent sur tous les menus des jours de fêtes, varie entre 1.800 et 2.000 francs burundais au marché dit « Kwa Siyoni ».
Un kilo de tomate est à 1.500 francs, les oignons rouges se négocient à 2.000 francs, celui des oignons blancs à 1.300 franc alors qu’un kilo de pomme de terre varie entre 700 et 1.000 francs selon la variété.
Il n’y a que le prix du riz qui a sensiblement augmenté et cela depuis quelques mois. Le kilo de riz qui s’achetait à 1.400 francs est passé 2.000 francs, la variété qui se vendait à 1.800 francs est à 2.500 francs burundais aujourd’hui tandis que le riz provenant de la Tanzanie qui était à 2.700 francs est entre 3.000 et 3.200 francs burundais dans différents marchés.
Les vendeurs rencontrés au marché dit « Cotebu » ne lient pas cette montée du prix du riz à la période des fêtes puisque selon eux, le riz se fait rare depuis un certain temps. Ils se plaignent plutôt du manque de clients durant cette période de fin d’années.
« Noël, c’est est samedi, vous pouvez constater vous-même qu’il n’y a pas de bousculade au marché comme durant les jours de fêtes. Avant durant cette période de l’année, il y avait beaucoup de monde sur les points de vente des habits et ceux des aliments, on dirait un jour ordinaire », constate Jean Paul rencontré au marché Cotebu.
Pour d’autres, ils n’ont pas encore perdu espoir, ils attendent. « Peut-être que les fonctionnaires n’ont pas encore perçu leur salaire, on devrait attendre et voir si on va enfin avoir des clients pour pouvoir aussi fêter Noël avec nos familles. Pour le moment, c’est un jour comme tous les autres contrairement à l’année passée ou d’autres années ».
Des acheteurs rencontrés au marché affirment quant à eux avoir commencé tant bien que mal à préparer les fêtes de fin d’année, certains sont par contre inquiets par rapport à la pénurie récurrente des boissons de la Brarudi.
« On essaie de nous préparer avec le peu de moyens qu’on a, on ne peut plus fêter Noël comme avant, les ménages sont pauvres. J’ai quatre enfants, je balance entre un bon festin le jour des fêtes et leur acheter des vêtements et des chaussures, surtout qu’ils doivent retourner à l’école la semaine suivante », se désole M.G.
Balthazar rencontré au marché communément appelé « Cotebu » lui s’inquiète pour autre chose : « Les prix des produits de consommation sont encore au fixe pour le moment, on s’en réjouit. Nous demandons à la Brarudi de faire en sorte que les boissons ne manquent pas durant cette période des fêtes, déjà que certains de leurs produits étaient difficiles à trouver dans les quartiers, les prix pourraient encore monter durant cette période ».
Selon laplupart des commerçants interrogés, les prix des différents produits de consommation pourraient augmenter plus significativement si les habitants de la capitale Bujumbura économique décidaient de se rendre au marché durant les derniers jours des fêtes.