Les huiles végétales deviennent de plus en plus chères ces derniers mois. Les causes restent jusqu’ici inconnues chez les commerçants et les consommateurs.
Au marché dit Cotebu en zone de Ngagara en marie de Bujumbura juste à l’entrée, des commerçantes d’huiles attendent des clients. Elles sont de plusieurs variétés : Royal, Cooki, Crystal, Golden, …
Une des commerçantes approchées affirme que les prix ont augmenté remarquablement ces derniers mois. « Un bidon de 20 litres de Golden qui s’approvisionnait à 75 mille BIF a grimpé jusqu’à 150 mille », raconte la jeune maman.
Par conséquent, regrette-t-elle, une bouteille plastique qui se détaillait, il y a quelques mois à 6 mille est actuellement à 12 mille BIF. 5 litres du même produit coûtent pour le moment 40 mille BIF au marché Cotebu, or, selon nos sources à ce marché, il n’y a pas longtemps la même quantité ne se vendait qu’à au plus 25 mille BIF.
« C’est le même cas pour l’huile dit Royal », raconte une commerçante. 3 litres d’huile appelé Crystal s’achètent pour le moment à 25 mille alors qu’il était, il y a 3 mois, à 18 mille BIF. Un seau d’huile appelée Cooki de 75 mille a monté jusqu’à 150 mille BIF.
Les clients achètent malgré tout
La situation est similaire au marché appelé Bujumbura City Market dit « Kwa Siyoni ». Pour une cliente qui venait d’acheter un bidon de 5 litres de type Golden, les consommateurs sont obligés d’acheter malgré les prix exorbitants. « Que la nourriture soit chère ou pas on ne peut pas cesser de manger ».
Pour Angèle, une mère de famille, cela fait mal. « C’est désagréable quand un domestique t’appelle pour te dire qu’un bidon d’huile de 5 litres a monté de plus de 4.000 francs », a-t-elle réagi.
Un autre chef de famille dira que cela fait longtemps que l’on ne mange pas des frittes chez lui. « Les frittes exigent beaucoup d’huile. » Dans le quartier, témoigne une femme de Buyenzi, la plus petite quantité d’huile végétale s’achète à au moins 500 BIF au lieu de 300 BIF, il y a 4 mois.
Les commerçants d’huiles interrogés disent qu’ils ignorent la cause de cette hausse des prix. « Nous vendons par rapport à notre prix d’approvisionnement. C’est tout ».
Contacté, le porte-parole de l’Association burundaise des Consommateurs indique que son organisation n’est pas encore au courant des raisons qui seraient à l’origine de l’augmentation des prix des huiles végétales.