Au cours d’une formation sur le patriotisme dispensée aux détenus graciés de la prison centrale de Mpimba ce jeudi 22 avril, ces derniers ont soulevé quelques inquiétudes notamment les soupçons dont ils font objet, une fois libérés.
972 détenus graciés dont 23 femmes de la prison centrale de Mpimba ont bénéficié d’une formation patriotique dispensée par le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.
Selon Terence Mbonabuca le directeur général de la Formation patriotique au sein du ministère chargé de l’Intérieur, cette formation permettra aux prisonniers qui vont être relâchés de bien s’intégrer dans la société et participer au développement du pays : « Le président de la République a demandé que les prisonniers qui vont être libérés de suivre une formation une bonne réintégration dans la société. Certains viennent de passer beaucoup d’années ici, et pas mal de choses ont changé », a-t-il fait savoir.
Mais des questions n’ont pas manqué, les prisonniers graciés se demandent si la société va les accepter : « Il serait mieux de donner cette formation à ceux avec qui on va vivre ensemble dans nos communes. Il faut aussi que les autorités administratives des communes soient formées pour qu’elles puissent accueillir les prisonniers graciés afin qu’ils puissent se préparer à les accueillir et ne pas les soupçonner à chaque fois qu’un incident se produit, cela faciliterait notre intégration », a expliqué un des détenus gracié.
Le facilitateur de cette formation leur a promis d’évoquer ce sujet au cours de la prochaine rencontre entre le ministre de l’Intérieur avec les autorités administratives et les forces de l’ordre.
Les détenus de la prison centrale de Mpimba qui ont bénéficié de la grâce présidentielle, seront libérés ce lundi 26 avril.