« Ensemble, cultivons l’avenir », c’est le thème choisi pour la 8ème édition de la semaine mondiale pour les alternatives aux pesticides qui est la 3ème édition pour l’Afrique. Elle s’étend du 20 au 31 mars.
<doc7482|left> Avec 30% des pesticides vendus dans les pays en développement non conformes aux normes internationales selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), "cette semaine pour les alternatives aux pesticides est une occasion d’analyser ses impacts sur l’environnement et la vie humaine. Une initiative qui permet de faire une pression sur les décideurs et leur prouver que l’on doit se passer des pesticides", indique Jean Donatien Nshimirimana, représentant légal de l’ONG locale PES (Propreté, Environnement et Santé).
Ce marché représente près de 900 millions de dollars américains par an selon la même organisation. Or, précise Jean Donatien Nshimirimana, les pays africains, dont le Burundi, sont les moins équipés pour se protéger et prévenir les communautés contre les effets néfastes des pesticides : "Une grande partie de la population est analphabète, d’où leur incapacité de comprendre les instructions sur les étiquettes. Elle n’est pas formée dans les techniques agricoles. Et pire encore, elle n’a pas d’accès à l’information sur les dangers que présentent les pesticides." Pour rappel, d’après le dernier recensement général de la population et de l’habitat de 2008, pour le cas du Burundi le taux moyen d’analphabétisme est de 57,5% dont 61,7% pour les femmes et 53,2 % pour les hommes.
Selon Jean Donatien Nshimirimana, dans de nombreux pays en développement, les enfants sont les plus exposés aux risques d’intoxication que les adultes, "entre 1 et 5 millions, dont plusieurs milliers de cas mortels" d’après la FAO (Food and agriculture organisation).
Toute une série de données que les agriculteurs burundais ignorent, alors qu’ils utilisent les pesticides : "Les décideurs doivent promouvoir les alternatives aux pesticides qui sont moins nocifs", recommande le PES.