L’ambassadeur des Pays-Bas en fin de mission au Burundi, Harry Verweij, appelle les autorités burundaises à être coopératives avec les ambassadeurs en poste à Bujumbura. Il l’a dit ce mardi 26 avril lors d’un point de presse à sa résidence.
Il déplore que leur approche ait été réticente durant les deux dernières années. D’après lui, cette attitude est contreproductive. «C’est nous qui convainquons nos gouvernements de rester ici». L’ambassadeur Verweij se dit tout de même optimiste : «Je pars avec l’espoir que le gouvernement va changer et parler aux ambassadeurs».
Cela lui sera bénéfique dans la mesure où, assure-t-il, les diplomates en poste à Bujumbura sont tous de bonne foi. «Nous sommes disponibles pour parler aussi bien de la politique et des droits de l’Homme que de la croissance économique de ce pays». Il estime le financement de son pays au Burundi entre 30 et 40 millions d’euros.
En outre, ce diplomate en partance vers le Bangladesh salue l’annonce du président Nkurunziza de ne pas se représenter pour un autre mandat en 2020. «L’annonce est très importante. Elle inspire une sagesse pour l’amélioration de la situation au Burundi». Et aussitôt de lâcher que l’économie du Burundi va de mal en pis.
Au sujet des pourparlers, M. Verweij appelle à un dynamisme du dialogue sous la houlette de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est vers une feuille de route dans la perspective des élections de 2020.
Pour lui, cette dernière devra insister sur des échéances libres et crédibles. Il tient à souligner que l’ouverture d’espace médiatique est une condition sine qua non pour y parvenir.
Le nouvel ambassadeur des Pays-Bas au Burundi s’appelle Caecilia Wijgers.