Une délégation du ministère hollandais des Affaires étrangères conduite par l’Ambassadeur des Pays-Bas au Burundi a rendu visite ce lundi 27 juin aux médias privés bénéficiant d’un appui de la part de ce pays.
La plupart ont été détruits, deux d’entre eux ont repris leurs émissions. Il s’agit d’Isanganiro et de Rema. Ces diplomates ont tenu à passer en face de ces médias vandalisés avant de visiter le Groupe de Presse Iwacu et de se rendre à la Maison de la Presse pour s’entretenir avec les journalistes de Bonesha FM et de la Radio-Télé Renaissance.
Selon l’ambassadeur Jolke Oppewal, ’’l’appui aux médias a été un poids essentiel dans les programmes financés par les Pays-Bas’’. L’objectif de cette visite était d’écouter les doléances, de s’enquérir sur la situation de la liberté de la presse.
Mais d’une manière générale, le but de cette visite était de mieux comprendre les programmes de coopération, renforcer leur coordination, voir ce qui peut être fait pour le Burundi, déterminer les défis à relever pour décider des choix futurs.
L’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi affirme que l’année a été très difficile pour tous les journalistes burundais suite à la crise. «Notre espoir est qu’avec le réouverture de quelques médias, les autres vont pouvoir suivre aussi pour continuer à informer la population.»
Ce diplomate a salué le travail des journalistes restés au pays. «Ils font leur travail dans des conditions assez difficiles même financièrement parce que les revenus pour les médias sont devenus médiocres. On a beaucoup de respect pour le travail fait par les journalistes».
Le dialogue inclusif, la seule voie de sortie de crise
L’ambassadeur Oppewal avait un message pour le gouvernement : «Nous espérons que le dialogue inclusif sous la facilitation de l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa pourrait conduire à une sortie de crise. C’est la seule solution. Il y a eu un premier round des consultations. J’encourage le gouvernement vers cette voie», a-t-il insisté.
«Et c’est le même message pour l’opposition parce que la violence n’est pas une solution. Il revient aux Burundais de s’asseoir ensemble et de discuter», a lancé l’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi.