Mardi 05 novembre 2024

Politique

Les parlementaires européens s’expriment mais…

10/02/2021 Commentaires fermés sur Les parlementaires européens s’expriment mais…
Les parlementaires européens s’expriment mais…
Le chef de la diplomatie burundaise et le chef de la délégation de l’UE au Burundi

Le gouvernement du Burundi est en négociation avec l’UE pour la normalisation des relations. Une quarantaine de députés européens ont sorti une lettre où ils semblent réticents par rapport à la levée des sanctions prises en 2016.

Cette sortie des parlementaires européens peut-elle influencer le dialogue entre Gitega et Bruxelles ? « Peut-être », analyse Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI). Pour ces 43 députés européens, les sanctions prises par l’UE seront levées dès que les raisons qui ont les ont motivées disparaissent.

« Cependant, ces raisons sont loin de disparaître. La reprise du dialogue et de la coopération entre l’UE et le Burundi est essentiel mais ne peut être envisagé sans preuve que le gouvernement souhaite améliorer la situation des droits de l’Homme dans le pays », ont indiqué les 43 parlementaires européens. Ils appellent le gouvernement burundais à lever les mandats d’arrêt imposés aux journalistes et défenseurs des droits de l’homme.

« La lettre est importante et peut être influente car cela montre que ce ne sont pas seulement les organisations des droits de l’Homme qui sont préoccupées mais également des députés des différents pays qui continuent de suivre la situation. C’est un rappel qui vient au moment opportun après la reprise du dialogue entre l’UE et le Burundi », indique Carina Tertsakian de l’Initiative pour les droits humains au Burundi (IDHB).

Elle espère que ce rappel pourra contribuer à ce processus. « Je rappelle qu’au Burundi, il y a toujours de restrictions de la liberté d’expression et la répression politique continue malgré le discours du président qui affirme tous les jours son attachement aux valeurs démocratiques. Des actions superficielles et ponctuelles ne suffisent pas. Le Burundi a besoin des réformes durables pas simplement théoriques. Nous espérons que l’Union européenne va insister sur cela».

Un autre défenseur des droits humain estime qu’il serait étonnant que les sanctions soient levées sans qu’il y ait des avancées significatives. « L’évaluation se fait en principe selon des critères objectifs. Le Burundi semble vouloir une chose et son contraire. Chercher des appuis sans arrêter la répression ? La ruse a ses limites ».

Interrogée, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Inès Sonia Niyubahwe, n’a pas voulu faire de commentaires.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 742 users online