Des enseignants du primaire et secondaire se plaignent d’avoir payé la tenue officielle pour la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi. Certains l’ont eu, d’autres non. Pourtant, précisent-ils, d’autres fonctionnaires l’ont eu gratuitement. De plus, certains enseignants n’ont pas eu droit à la collation après le défilé.
<doc4503|left>Chantal Nahishubije, présidente du Syndicat Libre des Enseignants du Burundi (Sleb), déplore que le corps soit vivement sollicité lorsqu’il faut travailler durement et qu’il soit oublié quand arrive le moment de réjouissance. « Il fallait payer cash pour avoir le T-Shirt. Celui sans col coûtait 6000 Fbu, l’autre avec valait 22.000 Fbu. Nous avons été étonnés de constater que les autres ministères n’ont pas procédé de la sorte », s’insurge-t-elle.
De plus, selon la présidente du Sleb, certains enseignants ont payé, mais n’ont pas eu le tricot. « Ils ont été chassés par les organisateurs au moment de la collation parce qu’ils ne portaient pas le même T-Shirt que leurs collègues. Pourtant ils avaient participé au défilé comme les autres », déplore Mme Nahishubije.
« Ils sont nombreux »
Au ministère de tutelle, il n’y avait pas d’argent pour acheter ces T-Shirt. Anatole Niyonkuru, secrétaire permanent à ce ministère, souligne avoir parlé plusieurs fois de ce problème au ministère des Finances, sans succès. « Nous avons vainement demandé une ligne budgétaire pour couvrir ce type de dépenses », se justifie-t-il.
En outre, rappelle M. Niyonkuru, il ne faudrait pas perdre de vue le fait que le ministère ayant l’éducation dans ses attributions compte plus de fonctionnaires que les autres. « Nous devons quotidiennement gérer plus de 73 milles fonctionnaires », indique-t-il.