Jeudi 30 janvier 2025

Société

Les opérateurs des télécommunications peinent à honorer leurs engagements

Les opérateurs des télécommunications peinent à honorer leurs engagements
Martin Niteretse : « Le gouvernement a promis certaines exonérations et les a honorées, il faut honorer vos engagements »

Sur les 100 % de la couverture nationale que les compagnies de télécommunications opérant au Burundi se sont engagées à faire, seulement 20% ont été couverts. Cela ressort des chiffres présentés par l’ARCT.

Le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, et la ministre des Télécommunications, des Technologies de l’Information et des Médias ont animé ce 28 janvier 2025 une réunion technique avec les opérateurs des Compagnies de télécommunication opérant au Burundi.

La plupart des gouverneurs des provinces ont demandé qu’il y ait des réponses avant d’entrer dans la période électorale, en privilégiant les zones frontalières qui sont à risque d’insécurité. « Dans plusieurs provinces, les réseaux ne sont disponibles que dans les villes. Les communes proches du Rwanda ou de la Tanzanie Ce sont les réseaux de ces pays voisins qui s’affichent même la RTNB n’est pas captée ».

Le ministre de l’Intérieur a accusé les opérateurs Econet Leo, Onatel Burundi et Vietel SA, de ne pas honorer les engagements promis au gouvernement : « Le taux de couverture est très faible. Alors que, dans les conventions signées avec l’État, vous devez couvrir tout le territoire. Les exonérations que l’État a promises ne sont-elles pas honorées ? »

« C’est à vous que nous présentons les plaintes de la population, l’État ne blague pas, si vous ne respectez pas les contrats, nous allons prendre des mesures dans les plus brefs délais », a-t-il menacé avec fermeté.

Martin Niteretse a donné un délai à ces compagnies pour s’acquitter de leurs dettes : « Jusqu’au 1ᵉʳ février, celui qui n’aura pas payé les amendes qu’il doit à l’État, il y aura application de la loi. C’est la police qui s’en chargera ».

Léocadie Ndacayisaba : « Il faut revoir à la hausse le niveau de couverture »

Pour la ministre Léocadie Ndacayisaba, les réseaux de télécommunications sont une question de sécurité : « Sans communication, on est isolé et coupé du reste du monde. Nous voulons en finir avec cette situation très mauvaise que représentent ces chiffres ».

Le Ministre de l’Intérieur recommande la présentation des projets de solutions face à ces problèmes de manque de réseau dans certaines zones dans une semaine.

Tous les directeurs généraux de ces 3 réseaux de télécommunications ont évoqué les problèmes de carburant, de devises et d’électricité comme freins majeurs à leurs fonctionnements. « Même les revenus ont baissé suite à ces problèmes ».

Pour le ministre Niteretse, il ne faut pas que le carburant et le manque de dollars, deviennent comme une chanson, un prétexte : « Le gouvernement ne s’est jamais engagé à donner les dollars. Il y a également les exonérations, ces facilités ne durent pas toute une éternité, il y en a qui expirent dans les cinq premières années de contrat ».

Présente à cette réunion, la porte-parole du président de la République, a insisté sur les compagnies de téléphonie mobile. Pour Mme Gatoni Rosine Guilène, le citoyen ne peut pas se contente de faire de simples appels. « Une révision de la loi pour le partage des infrastructures comme les antennes, est requise pour mieux gérer le carburant. Au Burundi, chaque réseau a sa propre antenne », a-t-elle recommandé.

« La gens ont acheté des téléphones, mais n’en tirent pas pleinement profit. Les gens ont des droits. Est-ce que vous honorez vos devoirs envers ces gens ? » Des questions du ministre Martin Niteretse.

« Dans les rapports des réunions faites avec la ministre chargée des TIC, vous avez promis de faire des efforts, mais vous avez croisé les bras. Il ne faut pas avancer le motif des devises. Si vous promettez quelque chose, honorez-la. L’État vous a promis des exonérations et les a honorées. Mais en retour, vous n’avez pas respecté les clauses de vos contrats », a accusé le ministre de l’Intérieur.

Le directeur général de l’Onatel a indiqué que sur 150 sites où des antennes sont implantées, 60 ne fonctionnent pas, à cause du carburant. Il a également évoqué le problème du vol des câbles : « L’internet est cher, mais nous sommes en train de négocier un internet abordable au mois de février ». La compagnie Lumitel a quant à elle annoncé qu’elle prévoit déployer la 5G au deuxième trimestre de cette année.

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