La Banque de la République du Burundi (BRB) appelle la population à la prudence face à l’usage des monnaies virtuelles ou crypto-monnaies. « Elles s’échangent sur les plateformes en ligne non réglementées par aucune autorité monétaire dans le monde entier. Ce sont des opérations de nature spéculative, qui sont exposées à des pertes potentielles sans possibilité de recours légal dans l’éventualité d’un effondrement de leurs valeurs ou fermetures » a indiqué Alphonse Nyobewumunsi, chef de service des microfinances.
C’était lors d’une conférence ce mardi 3 septembre à la suite d’un communiqué de la banque centrale signé le 20 août mais qui a circulé sur les réseaux sociaux 10 plus tard suscitant ainsi des interrogations.
La BRB s’est dit alertée par la transaction et la commercialisation des monnaies virtuelles appelées aussi cryptomonnaies. Notamment Bitcoin, Ether, Litecoin, Dogecion, Onecoin, Fahari Cash Coin, et autres produits similaires comme moyens de paiement non réglementés. «En fait, ces monnaies virtuelles ou crypto-monnaies n’ont pas de cours légal sur le territoire du Burundi».
Néanmoins, explique Alphonse Nyobewumunsi, les chiffres des victimes de ces transactions « illégales » ne sont pas disponibles. Car, explique-il, ils n’osent pas le déclarer publiquement.
Il a rappelé au grand public qu’aucune institution financière n’est actuellement autorisée à offrir des services de remise des fonds ou autres services de paiement en utilisant une monnaie virtuelle. « Il est conseillé au public de s’assurer que leurs investissements ou toute autre opération financière a été effectué par les institutions financières de dépôts crédibles et par la Banque centrale».
Il existe aujourd’hui plus de 1500 monnaies virtuelles dans le monde.