Le 9 décembre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée internationale de lutte contre la Corruption. L’Olucome déplore que cette journée arrive au moment où les militants qui luttent contre la corruption font face à de multiples défis.
« Cette journée internationale de lutte contre la corruption coïncide avec la journée internationale des défenseurs des droits de l’Homme », peut-on notamment lire dans un communiqué de presse publié ce mercredi 9 décembre par l’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques). D’après cet organe, les militants engagés dans la lutte contre la corruption subissent des traitements inhumains et dégradants.
Dans cette même correspondance, le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, regrette également qu’en dépit du fait que le Burundi ait promulgué la loi portant sur les mesures de prévention et de répression de la corruption et les infractions connexes en 2005, il reste mauvais élève de cette loi.
Et de marteler en révélant que même les institutions mises en place pour lutter contre ce fléau sont elles-mêmes ’’sources de malversations économiques au regard des moyens financiers et humains engloutis par ces organes’’.
A tout cela, l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques confie espérer qu’au cours de la conférence générale des Etats membres de la convention des Nations Unies de lutte contre la corruption en janvier 2021, ces Etats vont réserver un chapitre en rapport avec la protection des défenseurs des droits de l’Homme militant contre la corruption.
« Les défenseurs des droits humains s’investissent pour la promotion des droits des citoyens et leur place n’est ni en prison ni dans les lieux de tortures tenus secret et ils ne sont pas voués à être lynchés ».
L’Olucome confie également garder espoir que les Etats membres de cette convention pourront enfin mettre en place une Cour internationale contre la corruption qui pourra être au-dessus des juridictions locales dans la plupart des pays minés par des dirigeants corrompus.
Selon le rapport de Transparency international de 2018, le Burundi se classe à 170ème place des pays le plus de corrompu sur 180.